Camarade Papa

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Date de parution 31 août 2018 | Archivage 22 janv. 2019

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Résumé

1880. Un jeune homme, Dabilly, fuit la France et une carrière toute tracée à l'usine pour tenter l'aventure coloniale en Afrique. Dans une « Côte de l'Ivoire » désertée par l'armée française, quelques dirigeants de maisons de commerce négocient avec les tribus pour faire fructifier les échanges et établir de nouveaux comptoirs. Sur les pas de Dabilly, on découvre une terre presque inexplorée, ses légendes, ses pactes et ses rituels...

Un siècle plus tard, à Amsterdam, un gamin d'origine africaine raconte le monde postcolonial avec le vocabulaire de ses parents communistes. Lorsque ceux-ci l'envoient retrouver sa grand-mère et ses racines en Afrique, il croise les traces et les archives de son ancêtre.

Ces deux regards, celui du blanc sur l'Afrique et celui du noir sur l'Europe, offrent une histoire de la colonisation comme on ne l'a jamais lue. Gauz fait vivre des personnages tout en contrastes, à la lumière solaire dans uen fresque ethnologique pétrie de tendresse et d'humour.

Après avoir été diplômé en biochimie, Gauz a réalisé des photos, des documentaires, des émissions culturelles et des articles pour un journal économique satirique en Côte d'Ivoire. Depuis le succès de son premier roman, Debout-payé, il part de plus en plus souvent se recueillir à Bassam, première capitale coloniale de la Côte d'Ivoire, où démarre la présente histoire.

1880. Un jeune homme, Dabilly, fuit la France et une carrière toute tracée à l'usine pour tenter l'aventure coloniale en Afrique. Dans une « Côte de l'Ivoire » désertée par l'armée française...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782371000230
PRIX 19,00 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

Camarade Papa est un roman qui offre une perspective originale sur l’histoire de la colonisation française en Côte d’Ivoire à travers deux récits parallèles : celui d’un colon français au XIXe siècle, et celui d’un enfant d’immigrés africains en Europe au XXe siècle.

Dans les années 1880, à la mort ses parents, Dabilly décide de quitter la France pour tenter sa chance en Afrique. Un peu par hasard, il est embauché par l’entreprise de commerce international d’Arthur Verdier (1835-1898), « Résident de France » en Côte d’Ivoire. Il arrive à Grand-Bassam alors que Français et Anglais se disputent le contrôle de la région. Chargé de négocier des accords avec les tribus locales, il s’intègre peu à peu à sa société d’accueil et découvre une ethnologie complexe composée de porteurs mandés-dyoulas, de tirailleurs sénégalais, de groupes d’Aboureys, de rebelles akapless, de pagayeurs apoloniens de kroumens.

Dabilly pose un regard critique non seulement sur les mœurs africaines, mais aussi sur celles des colons, divisés entre « négrophiles » et « négrophobes » :
"On frôle régulièrement le pugilat. L’ambiance ne se détend que lorsqu’arrivent les Anglais. La détestation du Britannique adoucit les mœurs."

Ses observations révèlent des détails historiques parfois surprenants et souvent amusants, comme cet engouement des Ivoiriennes pour les mouchoirs anglais :
" À Grand-Bassam, le summum de la coquetterie est un mouchoir à l’effigie de la reine Victoria glissé entre les jambes. Le visage de la vieille régente oscille en un endroit où la propagande anglaise n’aurait pas imaginé s’afficher."

Un siècle plus tard, Anouman, encore à l’école primaire, quitte lui aussi l’Europe pour la Côte d’Ivoire, le pays d’origine de ses parents. Influencé par le communisme militant de son père, il pose un regard étonné sur sa nouvelle terre d’accueil, tentant d’interpréter les attitudes et les discours des adultes à travers la grille d’analyse de la lutte des classes… telle qu’il la comprend. Le langage qu’il utilise pour décrire son expérience regorge de néologismes, de mots détournés et d’associations d’idées saugrenues : « esclavengeurs », « suppositoires du grand capital » … Beaucoup d’ironie et d’absurde qui contribuent à créer une distance critique avec la réalité décrite et les grands discours idéologiques des adultes.

Résultat : Camarade Papa offre un moment de lecture qui sort de l’ordinaire, par son sujet mais aussi et surtout par le style de l’auteur. Journaliste en Côte d’Ivoire, Gauz s’est fait connaître comme écrivain en 2014 grâce au succès critique de son premier roman, Debout-Payé. Ce témoignage d’un jeune sans papiers africain qui devient vigile à Paris dans les années 1990 brosse un portrait à la fois drôle et critique de la société française face à l’immigration. Dans Camarade Papa, on retrouve le même sens de la satire, appliqué cette fois à l’histoire de la colonisation et de l’immigration. Un ton décalé et personnel qui, loin des clichés et du politiquement correct, souligne l’absurdité des discours hégémoniques quels qu’ils soient.

J’AI AIMÉ…
- Le récit de la colonisation française en Côte d’Ivoire du point de vue d’un témoin des tensions entre Français et Anglais, entre colons et autochtones, mais aussi entre commerçants et militaires français.
- Le style, très imagé, plein d’humour et d’associations inattendues, qui fait appel à l’intelligence du lecteur.

J’AI MOINS AIMÉ…
- L’éditeur présente le roman comme la confrontation de deux regards, « celui du blanc sur l’Afrique et celui du noir sur l’Europe ». En réalité, malgré l’unité de lieu (Grand Bassam), il est parfois difficile de faire le lien entre les deux points de vue. L’histoire de Dabilly tend à prendre le dessus sur celle d’Anouman.
- Si le style est remarquable, certains traits d’humour implicites peuvent être difficile à saisir pour le lecteur qui ne dispose pas de toutes les références culturelles nécessaires.

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Voilà un roman dont j'attends la version papier avec une grande impatience. En effet, la mise en page de l'ebook m'a beaucoup gênée dans ma lecture.
Gauz nous entraîne à la redécouverte de la colonisation, on sent une maîtrise approfondie du sujet. Deux personnages centraux nous racontent. Le ton est toujours aussi juste que l'on ait affaire à un adulte ou à un enfant. Le sujet est grave, mais le rire est au rendez-vous. La pertinence du propos fait mouche. Je me réjouis de le lire à nouveau sur la version papier et de prendre encore plus de plaisir à cette relecture.

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