La Disparition d'Adèle Bedeau

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Date de parution 30 août 2018 | Archivage 24 sept. 2018

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Résumé

L’évidence n’est pas toujours la vérité.

Manfred Baumann est un solitaire. Timide, inadapté, secret, il passe ses soirées à boire seul, en observant Adèle Bedeau, la jolie serveuse du bar de cette petite ville alsacienne très ordinaire.
Georges Gorski est un policier qui se confond avec la grisaille de la ville. S’il a eu de l’ambition, celle-ci s’est envolée il y a bien longtemps. Peut-être le jour où il a échoué à résoudre une de ses toutes premières enquêtes criminelles, qui depuis ne cesse de l’obséder.
Lorsque Adèle disparaît, Baumann devient le principal suspect de Gorski. Un étrange jeu se met alors en place entre les deux hommes.
 
Une affaire en apparence banale, des vies, une ville, qui le sont tout autant… Graeme Macrae Burnet nous démontre ici avec une incroyable virtuosité que la banalité n’existe pas : elle est la couverture de l’inattendu. À la façon des grands maîtres du noir, de Simenon à Chabrol, il transfigure avec un incroyable talent l’histoire de ses deux héros, paralysés par un passé mystérieux, dont la délivrance réserve bien des surprises.

L’évidence n’est pas toujours la vérité.

Manfred Baumann est un solitaire. Timide, inadapté, secret, il passe ses soirées à boire seul, en observant Adèle Bedeau, la jolie...


Formats disponibles

FORMAT GF cartonné
ISBN 9782355846472
PRIX 22,00 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

Ce livre atypique et superbe n’est pas représentatif de la production Sonatine, c’est la réédition d’un polar noir, d’un roman noir louchant du côté de Simenon, d’un drame sombre au style rétro un peu Balzacien quant aux longues descriptions installant le lecteur dans un univers clos à l’atmosphère confinée, qui fut adapté au cinéma en 1989 par le réalisateur Claude Chabrol et on comprend pourquoi quand on a lu le livre... Une plongée en immersion dans la province profonde, asphyxiée par ses rituels immuables et sa malveillance généralisée à peine dissimulée. Manfred Baumann, le triste héros du récit est un homme seul depuis l’enfance qui traîne son ennui et le poids d’un lourd secret en faisant semblant de participer à la vie de la communauté, trouvant refuge dans un excès de vin rouge servi au restaurant a l’ambiance hostile «La Cloche» où il prend tous ses repas, et des allers et retours le week-end pour Strasbourg afin de donner le change au bureau d’avoir d’une vie privée bien remplie : il y vadrouille d’une terne maison close où il a ses habitudes à des bouges où il se saoule, soustrait au regard des autres. Quand Adèle Bedeau, la serveuse du restaurant, disparaît un soir, rongé par une culpabilité ancienne et chronique, bien qu’il n’ait adressé à la jeune femme que quelques banalités, pour la police, il a le profil du coupable idéal...

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"La disparition d’Adèle Bedeau" est un roman étrange , sombre qui vous désoriente dès le prologue .
On y fait connaissance avec Manfred Baumann ,un trentenaire , solitaire et mal dans sa peau - voire asocial - dont l’existence n’est faite que d’habitudes , de rituels et où il n’y a aucune place pour la surprise ou le hasard . Employé d’une agence bancaire- grâce à l’entregent de ses grands parents qui l’ont élevé - à Saint Louis , une petite ville alsacienne située à proximité de la frontière suisse , il déjeune tous les midis au Restaurant La Cloche des mêmes plats et il y retrouve toujours les mêmes habitués des lieux pour jouer au cartes le soir . La quiétude de la municipalité est un beau jour bouleversée par la disparition de la serveuse du Restaurant La Cloche , Adèle Bedeau .
L’inspecteur Gorski est chargée de l’enquête et Manfred , en tant que client régulier , fait partie des suspects potentiels. Pour Gorski la disparition de cette jeune fille résonne en lui avec un écho particulier : elle lui rappelle la mort d’une adolescente , Juliette Hurel , vingt ans plus tôt alors qu’il démarrait dans le métier . Une affaire étrange qui le hante encore aujourd’hui, persuadé que le coupable qui a été arrêté à l’époque n’était pas le bon. Les deux affaires pourraient elles être liées à Manfred Baumann ?
Un livre singulier , à la coloration "vintage " où la lenteur du rythme et les plongées psychologiques peuvent rappeler certaines histoires du Commissaire Maigret où certains films "provinciaux "de Claude Chabrol ( l’auteur écossais à d’ailleurs créé de toute pièce une fausse bande annonce d’un film que Chabrol n’a jamais tourné..).
Graeme Macrae Brunet nous offre une histoire où le noir domine , mettant en scène des personnages complexes notamment celui de Manfred dont on suit la progressive descente aux enfers psychologique . Elle commence par une maladie de la persécution puis se dégrade vers une perte de repères tangibles où son imaginaire prend peu à peu le pas sur le réel .
Vous vous laisserez captiver par ce récit , parfois déroutant mais souvent angoissant où l’on se laisse perdre entre réalité et fiction ( cf le prologue ) , faits divers ou imaginés. Un jeu malicieux où l’auteur aime perdre ses lecteurs comme ses protagonistes.
Un roman réaliste et glaçant qui ne laissera , j’en suis sûr , personne indifférent.

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A en croire la préface de l’auteur, le roman La Disparition D’Adèle Bedeau, écrit par un modeste auteur français, Raymond Brunet et édité par Gaspard-Moreau, est paru en 1982. Puis ça a été un film réalisé par Claude Chabrol en 1989. En 2013, l’auteur écossais, Graeme Macrae Burnet, sort une traduction anglaise du roman sous le titre The Disappearance Of Adèle Bedeau. Et donc en 2018 Sonatine nous propose de découvrir ce titre (re)traduit par Julie Sibony.

Quelle histoire ! Et quel parcours hors du commun… Stooop ! On arrête de s’extasier et de superlater (qui a dit que ce mot n’existait pas ?), tout ça, c’est du vent, du bidon, du concentré de portnawak. C’était un peu gros comme une maison cette histoire et pourtant je suis moi aussi tombé dans le panneau avant d’appeler mon ami Google à la rescousse et de découvrir le poteau rose (oui je sais, on dit pot aux roses, mais j’avais envie de changer un peu). Et pourtant l’auteur (le vrai, Graeme Macrae Burnet) nous donne un indice relatif à sa supercherie à la fin de sa préface…

Bien malin le lecteur, ou la lectrice, qui pourra avec certitude situer ce récit dans le temps. Pour ma part je dirai que l’intrigue ne se déroule pas de nos jours (il manque notamment trop de technologies modernes qui font aujourd’hui partie intégrante de notre quotidien), je serai tenté de la situer entre la fin des années 70 et le début des années 80 (ce qui collerait plutôt bien avec la vraie fausse histoire du roman). Une impression renforcée par le charme suranné qui se dégage de l’écriture de Graeme Macrae Burnet.

Bienvenu à Saint-Louis, petite ville (bien réelle) du Haut-Rhin (Alsace), frontalière de la Suisse et de l’Allemagne. Un petit bled provincial où il n’arrive jamais rien, alors pensez bien qu’une serveuse qui disparaît du jour au lendemain ça défraye la chronique et ça fait jaser la populace… Forcément dans ces petits bourgs très (trop ?) tranquilles tout se sait, à défaut de savoir, laissons la rumeur faire son office.

Si la pseudo genèse du bouquin est pour le moins atypique, le roman en lui-même l’est tout autant. Pas tout à fait un roman noir, pas tout à fait un roman policier et un peu des deux en même temps. À la fois thriller psychologique et chronique provinciale socio-psychologique.

Une histoire qui ne prête pourtant pas à sourire, mais traitée avec un certain humour (noir) et beaucoup de savoir-faire. Mais ce bouquin est aussi et surtout la rencontre entre deux personnages qui semblent avoir bien du mal à trouver leur place dans la société, mais se fondent parfaitement dans le décor et l’intrigue imaginés par l’auteur.

Manfred Baumann est un jeune cadre d’un naturel très réservé, il vit sa vie dans son coin avec des principes et des rituels immuables. Sa timidité maladive le pousse à prendre ses distances avec les autres aux yeux de qui il passe au mieux pour un asocial, au pire pour un type imbu de lui même. Du coup quand la police s’intéresse d’un peu trop près à lui suite à la disparition d’Adèle, il devient d’une paranoïa quasi maladive.

Georges Gorski est inspecteur à Saint-Louis hanté par une affaire de meurtre survenue vingt ans plus tôt ; une enquête considérée pourtant comme résolue, mais le policier est convaincu que le véritable assassin est passé entre les mailles de la justice. Quelque part pour lui la disparition d’Adèle est l’occasion de s’absoudre de cette « erreur ».

Graeme Macrae Burnet signe là un premier roman (même s’il a été publié en France après son second roman) comparable à nul autre, un bouquin qui bénéficie d’un cachet unique, baigné d’une ambiance à la fois kitsch et sombre. Une lecture qui ne devrait laisser personne indifférent.

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Dès le prologue, voilà un roman et un auteur qui jouent avec le lecteur, qui brouille les pistes comme tout bon roman policier. Dans son premier roman publié au Royaume-Uni, deuxième roman en France, l'Ecossais Graeme Macrae Burnet nous plonge dans le quotidien de Saint Louis, petite ville alsacienne à la frontière de la Suisse, proche de Bâle et de Mulhouse, dont les habitude vont être bouleversée par la disparition d'une serveuse.

Pour camper cette vie routinière, l'auteur imagine un homme célibataire, directeur de banque, à la vie extrêmement réglée, de ses repas à ses sorties du week-end. Petit à petit, le lecteur va découvrir que cet homme porte en lui une histoire loin d'être simple et un secret qui contribue à semer le doute et à alimenter le trouble. Face à lui, un flic chargé de l'enquête dans le moule des Maigret et autres inspecteurs à l'indolence et à la pugnacité tranquilles, père d'une adolescente et peu épanoui en ménage.

Plutôt bien construit, La disparition d'Adèle Bedeau est avant tout un roman d'ambiance, d'atmosphère, qui joue avec les pistes, les brouille et les mélange. Un roman dans l'esprit de Simenon, de Christie et de tous ces auteurs de romans policiers au charme suranné.

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Roman sombre et psychologiquement intense, "La disparition d'Adele Bedeau" met mal à l'aise dès le départ. On suit le très bizarre Manfred Baumann, asocial ennuyeux. Qui prend chaque jour les mêmes plats dans le même restaurant, où travaille Adèle. Quand celle-ci s'évapore, Manfred devient un suspect et fait remonter certains fantômes du passé. C'est une lecture rappelant les bons vieux Simenon, avec peu d'actions mais un suspens qui monte crescendo. Même si on cerne vite les personnages, on reste accro jusqu'à la dernière ligne…

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Je n'avais jamais entendu parler ni de ce livre ni de cet auteur. Pourtant si j'ai tout bien compris, il s'agit d'une réédition. Le livre aurait même été adapté par Claude Chabrol (et j'avoue que l’atmosphère générale du récit colle merveilleusement avec l'univers du réalisateur) mais la copie aurait été perdue, ou détruite, je ne sais plus. Ça intrigue tout ça non ?...

Manfred Baumann est un solitaire. Timide, inadapté, secret, il passe ses soirées à boire seul, en observant Adèle Bedeau, la jolie serveuse du bar de cette petite ville alsacienne très ordinaire.
Georges Gorski est un policier qui se confond avec la grisaille de la ville. S'il a eu de l'ambition, celle-ci s'est envolée il y a bien longtemps. Peut-être le jour où il a échoué à résoudre une de ses toutes premières enquêtes criminelles, qui depuis ne cesse de l'obséder.
Lorsque Adèle disparaît, Baumann devient le principal suspect de Gorski. Un étrange jeu se met alors en place entre les deux hommes.

Dans ce récit, nous sommes propulsé aux début des années quatre vingt dans une petite ville d'Alsace dans laquelle il ne se passe rien. Tout semble réglé comme du papier à musique, rien ne dépasse, rien ne se passe. Rien ne se passe non plus dans le petit café de la Cloche qui compte un nombre conséquent d'habitués et qui m'a fait penser un peu au café dans lequel travaille Amélie Poulain. C'est lisse, le temps passe et rien ne se passe (oui j'insiste) ...

Jusqu'au jour où Adèle, la serveuse du café de la Cloche disparait et met tout ce petit monde en émoi. C'est là que Manfred Baumann entre en scène. C'est un personnage extrêmement étrange avec lequel on n'aurait pas envie de devenir ami. Et pourtant, j'avoue que j'ai ressenti un attachement particulier pour lui. Pourquoi ? Je ne saurai pas vraiment l'expliquer mais sans doute parce qu'il a eu une enfance difficile et qu'il a une vie super bizarre. Quelque part, il fait un peu de la peine et je pense que c'est un peu pour tout ça que je l'ai apprécié.

Car Manfred est tellement bizarre et se comporte de façon tellement peu naturelle qu'il devient rapidement le suspect numéro un de l'inspecteur Gorski. Et là tout s'emballe. Enfin quand je parle d'emballement, il faut relativiser car le rythme du récit est plutôt lent et pourtant l'enquête avance à chaque page. On se concentre de plus en plus sur Manfred qui se conduit de pire en pire. Mais en fait, ce mec ne sait pas comment interagir avec ses semblables, il a un petit côté autiste.

C'est très psychologique, on tente de comprendre comment fonctionne Manfred et surtout, on se demande tout du long si il a réellement une implication dans la disparition Adèle. Je me suis retrouvée happée par ce bouquin que je n'ai pas pu lâcher jusqu'à en connaitre le dénouement. C'est très bien ficelé, on finit par se poser des tas de questions et on finit par trouver les réponses à tout ça. Et puis j'ai bien accroché avec le style de l'auteur, on ne s'ennuie pas une minute et chaque détail a son importance.

Un vrai roman psychologique qui nous emmène dans les sombres recoins de l'âme humaine.

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