La Maison de ruines

RENTRÉE LITTÉRAIRE 2018

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Date de parution 6 sept. 2018 | Archivage 3 oct. 2018

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Résumé

Lauréat du Sapir Prize, équivalent israélien du Booker Prize, un roman érudit, riche en métaphores et en humour ; une histoire tout en excès pour conter la « mid-life crisis » d’un prof juif new-yorkais au bord de la folie.

Manhattan, de nos jours

Séduisant professeur d’université, Andrew Cohen, cinquante-deux ans, fascine ses élèves par de brillants essais, du genre « Andy Warhol et Woody Allen, représentations de l’inversion ou inversion de la représentation » ; mène une vie épatante et sophistiquée, entre réceptions chic dans son appartement de l’Upper West Side et vernissages dans les galeries de Manhattan ; aime chaleureusement son ex-femme et leurs deux jolies filles ; et se délecte de la sensuelle présence d’Ann Lee, sa maîtresse de vingt-cinq ans. À tout point de vue, Andrew Cohen est un juif américain heureux.

Jusqu’au jour où des visions terrifiantes l’assaillent : violence, pillages, massacres. La destruction du Temple de Jérusalem, l’Holocauste. C’est la descente aux Enfers, la dépression à tous les étages. Comment y mettre un terme ? Comment redevenir l’irrésistible Andrew Cohen ?

Lauréat du Sapir Prize, équivalent israélien du Booker Prize, un roman érudit, riche en métaphores et en humour ; une histoire tout en excès pour conter la « mid-life crisis » d’un prof juif...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782714476371
PRIX 22,00 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

Merci aux éditions Belfond de m'avoir permis de découvrir cet auteur dont je n'avais jamais entendu parler.
Andrew Cohen est un professeur d'université quinquagénaire qui passionne ses étudiants et attend une promotion. Mais tout lui échappe et la belle vie tourne au cauchemar.
C'est un gros roman, plus de 500 pages, un peu long parfois mais que l'on ne regrettera pas d'avoir continué jusqu'à la fin.
Il a reçu l'équivalent israélien du prix Goncourt.

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En ouvrant ce roman, je sors complétement de ma zone de confort. Loin de me déplaire, j’adore prendre des risques, et ce dernier s’avère une incroyable surprise.



LA MAISON DE RUINES est sans contexte un chef d’œuvre de la littérature.



Après les difficultés liés à une immersion compliqué due aux premiers chapitres, petit à petit j’ai pu apprécier la teneur incroyable que révèle ce roman. Je n’en mène par large derrière mon écran, moi, modeste lectrice, parler de cette œuvre va être un tantinet ardu.



Le roman est principalement axé sur un unique personnage : Andrew P. Cohen. Imminent professeur de l’université de New York. Rédacteur, dans de prestigieux journaux, il est une figure emblématique du New York guindé aristo-culturel. De confession juive, il évolue dans un milieu ultra fermé, aux codes et exigences parfois démesurés. Andrew a choisi cette vie. Il a désiré profondément. Issu d’une famille loin d’être pratiquante, sa mère ne rêvait qu’une chose qu’il épouse une goy.



Père de famille, divorcé, la cinquantaine pimpante, Andrew est bien dans son esprit et dans son corps. Sa vie est rythmée par les cours, les soirées mondaines, les soirées privées où il se transforme en cuisinier émérite, le sport et les diners en amoureux. Ainsi tout va pour le mieux. Andrew commence à perdre pied un jour, sans cérémonie, sans préméditation. C’est spontané, c’est irréel. Et puis, peu à peu, il sombre et le chaos s’installe.



Des visions, des hallucinations, des envies paradoxales, des odeurs, la page blanche, des incommodités, l’attirance qui s’enfuit, l’absence de résultats, des souvenirs deviennent son quotidien. Burn out ou psychose ou autre se confondent. Andrew, homme enjoué, devient l’ombre de lui même. Les bas instincts dictent sa conduite. Les souvenirs l’assaillent. Les nuits deviennent blanches. Un homme se détruisant.



Dans cette descente en enfer, Ruby Namdar confond la destruction du Temple de Jérusalem à la vie d’Andrew. D’ailleurs on pourrait croire à la réincarnation, même si l’auteur explore cette idée, elle aussi vite mise de côté. Ce personnage présent silencieusement est le Grand Prêtre Aaron du second Temple de Jérusalem. En parallèle dans les visions ou cauchemars, le lecteur découvre ce plan de l’histoire de ce peuple. Namdar « confronte » le judaïsme classique au judaïsme réformé. Les pans historiques de ce peule migrateur est exploré, sans oublier les mentions à l’holocauste.



Malgré un début à demi teinte, je me suis accrochée à ce personnage me demandant ce qu’il allait advenir de lui. Un personnage qui va se métamorphoser par ses craintes, ses peurs, ses angoisses exacerbées, ses souvenirs, ses questions. Une multitude de détails rend ce personnage d’une authenticité à toute épreuve. Les descriptions grandiloquentes prennent une place importante dans cette évolution humaine au cœur d’une ville qui ne pardonne aucun faux pas. Un tumultueux sans nom, bouleverse le lecteur.



LA MAISON DE RUINES soulève de nombreuses questions, notamment celle du poids de l’héritage religieux dans ce monde où tout est étiqueté et malmené, où la force de la communauté devient un moteur puisant dans la montée sociale. Justement une société qui périclite dans l’abstrait malheureux d’hommes et de femmes qui perdent leur identité, leur valeur, leur morale, leur unicité. Une société qui évolue dans le paraître et non dans l’être.



Un récit intransigeant auréolée de mysticisme, de philosophie et d’humanité.



Un roman qui doit absolument figurer dans ta bibliothèque.

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