Le Dernier Tableau de Sara de Vos

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Date de parution 19 avr. 2018 | Archivage 25 avr. 2018

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Résumé

Trois époques, trois continents, trois destins entremêlés, bouleversés par la force de l’art. Une enquête palpitante sur les traces d’un mystérieux tableau, un roman porté par une construction raffinée et un style évocateur et poétique.

 

En ce soir de 1957, le gratin new-yorkais se presse au dîner de charité organisé par Marty De Groot. Ce richissime héritier possède une collection d’art inestimable dont la pièce maîtresse est À l’orée d’un bois, une toile de l’âge d’or hollandais. C’est alors qu’un événement va venir semer le doute dans l’esprit de Marty. Et si son précieux tableau, propriété de sa famille depuis des générations, était un faux ?

À Sydney, de nos jours, Ellie Shipley, conservatrice réputée, s’apprête à lancer sa plus belle exposition. Le thème ? Les femmes peintres hollandaises. Le clou du spectacle ? À l’orée d’un bois, de Sara De Vos. Mais ce qu’Ellie tait, c’est que son propre destin est intimement lié à celui du tableau ; un passé commun qui va soudain resurgir…

À Amsterdam, au XVIIe siècle, Sara De Vos a perdu sa fille, emportée par la peste. Folle de chagrin, la peintre va défier la guilde de Saint-Luc qui défend aux femmes d’exercer leur art et se lancer dans la peinture de son chef-d’œuvre, À l’orée d’un bois, une toile qui, au cours de son histoire, suscitera toutes les convoitises…

Trois époques, trois continents, trois destins entremêlés, bouleversés par la force de l’art. Une enquête palpitante sur les traces d’un mystérieux tableau, un roman porté par une construction...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782714457770
PRIX 21,00 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

Le roman s'ouvre sur la fiche technique d'un tableau, celle que tout amateur de musée consulte quand une peinture accroche son regard.

A l'orée d'un bois (1636)
Huile sur toile
76 x61 cm
Sara De Vos
Pays-Bas, 1607-16 ??



Suivent quelques lignes de description qui brossent à grands traits le sujet traité.

Une scène hivernale au crépuscule. La jeune fille se tient au premier plan, une main pâle appuyée contre l'écorce d'un bouleau, le regard tournée vers les patineurs sur la rivière gelée.

Ce premier chapitre, très court, est le point de départ d'une formidable "épopée". Elle naît du chagrin immense d'une femme, Sara De Vos, vivant à Amsterdam en 1637. Sa fille unique, Kathrijn, est décédée l'année précédente de la peste et le seul moyen que cette mère va trouver pour apaiser un peu sa douleur est la peinture. C'est une des rares femmes peintres de l'époque. Elle appartient comme son mari, Barent, à la guilde de Saint-Luc et possède autant, voire plus de talent que celui-ci. Son statut d'épouse la relègue cependant aux oeuvres mineures, des tulipes à foison pour orner les murs des bourgeois. "A l'orée d'un bois" va l'absorber pendant des heures, des jours, des mois. Au travers des matières, des couleurs, des personnages va s'exprimer l'absence cruelle de son enfant.

La structure narrative de ce livre est un bijou d'orfèvrerie. L'auteur fait voyager son tableau du Siècle d'Or de la peinture flamande au New-York des années 50 et le mène ensuite jusqu'en l'an 2000 en Australie. Cette oeuvre va passer de main en main, être considérée avec plus ou moins d'intérêt par ses différents proprétaires et se dévoiler aussi petit à petit aux yeux du lecteur. La science moderne permettra par exemple de découvrir une esquisse de personnage, que Sara De Vos a renoncé à inclure dans sa toile.

Ce tableau va avoir une importance considérable pour trois personnages, Sara De Vos évidemment, Marty De Groot, riche héritier d'une famille d'avocat d'affaires, et Ellie Shipley, restauratrice d'art et éminent professeur d'université. Trois personnages venus de trois endroits différents : Les Pays-Bas, Les Etats-Unis et l'Australie. Des lieux éloignés seulement en apparence, le nom de famille de Marty indique son origine néerlandaise. Quant à Ellie, ses ancêtres étaient des repris de justice américains expédiés en Australie.

A New-York, en 1950, Marty De Groot s'ennuie. Riche sans avoir travaillé pour cela, il considère son métier d'avocat comme une activité "sociale" peu plaisante mais nécessaire. Sa femme, Rachel, vient du même milieu et ils vivent côte à côte un quotidien agréable, sans relief particulier. Ne pouvant avoir d'enfant, il gâtent de façon éhontée Carraway, leur beagle. Lors d'une vente de charité organisée par Rachel, "A l'orée d'un bois", qui trône depuis des décennies au-dessus du lit des De Groot est volé et remplacé par un faux. Marty, attaché à cette toile, ne s'en aperçoit pas immédiatement. S'il prend l'habitude par la suite d'évoquer avec humour cette substitution à son nez et à sa barbe, il en est au fond profondément affecté. Il met sur l'affaire un détective privé qui finit par trouver le nom de la faussaire, Ellie Shipley. Plutôt que de prévenir la police, Marty, sous une fausse identité, va approcher cette jeune femme. Commence entre eux une histoire d'amour qui ne dit pas son nom. Marty De Groot, alias Jack Alpert, la quarantaine raffinée, engage Ellie Shipley, jeune étudiante en Histoire de l'Art, spécialiste de l'âge d'or hollandais comme experte. Il prétend vouloir acquérir des oeuvres de cette époque. Ils jouent tous les deux un rôle. Jack Alpert est une version bien plus passionnante de Marty De Groot. Ellie, grâce à lui, accède à l'existence dorée qu'elle décrit à ses parents dans ses courriers, bien loin du studio minable où elle exerce son activité de restauratrice.

Deux personnages et leur double, deux tableaux, un vrai et un faux : tout tourne dans ce livre autour de cette thématique du vrai et du faux, de l'apparence et de la réalité, du fait que le faux est parfois plus authentique que le vrai. A ce jeu dangereux, Marty et Ellie se brûlent et passent à côté de l'essentiel. Il leur faudra attendre presque quarante ans pour que l'arrivée à Sydney des deux versions de "A l'orée d'un bois" fasse éclater la vérité. Ellie Shipley, qui n'a exercé ses talents de faussaire qu'une seule fois, est devenue une enseignante de renom. Elle organise une exposition en 2000 sur les femmes peintres du XVIIème siècle aux Pays-Bas. Un exemplaire de " A l'orée d'un bois" lui arrive en provenance d'une musée de Leyde, en même temps que Marty De Grooft apporte en personne son tableau. Le faux, supposé détruit refait surface et avec lui un passé que Marty et Ellie n'ont pu oublier.

Cette exposition va révéler aussi que ce tableau n'est pas le dernier peint par Sara de Vos. Il existe une scène d'enterrement où le petit cercueil laisse supposer la mort d'un enfant et peut-être encore une autre toile inachevée, clé pour comprendre le destin de cette femme peintre. Les cartes sont une nouvelle fois rebattues. Le mémoire qu' Ellie Shipley a consacré à ces pionnières de la peinture hollandaise s'avère faux ou plutôt incomplet. Il va falloir qu'elle le rectifie, tout en gardant à l'esprit que saisir la vérité d'une époque révolue est impossible. Il est déjà difficile de démêler au moment présent le faux du vrai. Penser déchiffrer entièrement un pan du passé serait faire preuve d'un orgueil démesuré.

Un tableau, que l'on découvre sans arrêt sous un jour nouveau, des personnages dont les différentes facettes apparaissent au fil des pages, le passé qui toujours teinte le présent de touches subtiles : rien n'est figé dans ce roman. Avec beaucoup de maestria et un style d'une grande délicatesse, Dominic Smith nous offre une "épopée" intimiste, montrant son amour pour l'art et sa formidable empathie pour ses personnages, dont il ébranle avec obstination les certitudes.

Un coup de cœur

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Une histoire qui se lit un peu comme on regarde un tableau.
On prend son temps pour découvrir les personnages, l’intrigue ne prend forme qu’au bout de quelques chapitres, et les clés de la narration apparaissent petit à petit. A travers les aventures croisées d’un collectionneur de tableaux, d’une conservatrice de musée, brièvement faussaire dans sa jeunesse, et d’une peintre hollandaise, en son époque, se dessine un monde inattendu de personnages hyper sensibles, touchés par ce qu’ils voient, étouffés par leurs émotions ou tendu vers la recréation d’icelles à travers la peinture. Les descriptions sont une des richesses de ce romans, rendant avec efficacité aussi bien la beauté d’un tableau flamand du XVIIème siècle, que le ressenti amer et néanmoins désopilant de la décrépitude du grand âge. Il lève le voile également, bien que trop légèrement, sur le monde très secret des collectionneurs d’art, privés et publics. Une belle découverte pour laquelle je remercie Netgalley et les éditions Belfond.

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Une lecture agréable où l’auteur réussi très bien à garder l’intérêt dans chacune des lignes temporelles. A différence de certains livres où les bonds en avant ou en arrière dans le temps sont vécus avec frustration car ils fonctionnent plus comme une mauvaise stratagème pour maintenir le suspense, ici, ces allés-retours enrichissent le roman et son vraiment agréables.



Et puisqu’il s’agit d’un livre où s’entrelacent trois continents et trois époques, nous avons créé une carte de géolocalisations des endroits qui y sont mentionnés.

http://bit.ly/2w8FeaR

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C'est le destin croisé de 3 personnages que l'on découvre dans ce roman qui comblera les amateurs d'art. C'est en effet la vie de Sara de Vos, peintre flamande qui est évoquée, peintre dont le tableau "A l'orée du bois" va faire se rencontrer en 1958 Marty, riche collectionneur et Ellie, jeune restauratrice australienne. L'histoire se déroule donc sur 3 périodes : le XVIIéme siècle où l'on voit la genèse du tableau et 1958 et 2000, moment où la peinture réapparaît. Ces voyages dans le temps ne gênent en rien la lecture de ce roman à l'écriture fluide et au sens romanesque prononcé. Un agréable moment !

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Je n'avais jamais entendu parler de ce livre ni même de son auteur mais c'est son résumé qui m'a attiré vers lui. Ca me semblait bien mystérieux tout ça et j'avais envie de découvrir le fin mot de cette histoire. J'ai donc posé ma candidature à la découverte de Sara de Vos et j'ai eu la chance d'être retenue. Un grand merci donc à la plateforme Netgalley et aux Editions Belfond qui m'ont permis d'accéder à un exemplaire numérique du livre.
En ce soir de 1957, le gratin new-yorkais se presse au dîner de charité organisé par Marty De Groot. Ce richissime héritier possède une collection d'art inestimable dont la pièce maîtresse est À l'orée d'un bois, une toile de l'âge d'or hollandais. C'est alors qu'un événement va venir semer le doute dans l'esprit de Marty. Et si son précieux tableau, propriété de sa famille depuis des générations, était un faux ?
À Sydney, de nos jours, Ellie Shipley, conservatrice réputée, s'apprête à lancer sa plus belle exposition. Le thème ? Les femmes peintres hollandaises. Le clou du spectacle ? À l'orée d'un bois, de Sara De Vos. Mais ce qu'Ellie tait, c'est que son propre destin est intimement lié à celui du tableau ; un passé commun qui va soudain resurgir...
À Amsterdam, au XVIIe siècle, Sara De Vos a perdu sa fille, emportée par la peste. Folle de chagrin, la peintre va défier la guilde de Saint-Luc qui défend aux femmes d'exercer leur art et se lancer dans la peinture de son chef-d'œuvre, À l'orée d'un bois, une toile qui, au cours de son histoire, suscitera toutes les convoitises...

Quel plaisir de naviguer entre ces trois époques, ces trois continents et ces trois destins qui vont venir par s'entrechoquer ! J'ai adoré la construction de ce roman qui permet au récit d'être extrêmement vivant. Le lecteur n'a pas le temps de s'ennuyer car il passe de l'un à l'autre des protagonistes sans arrêt. Non seulement ça donne du rythme mais ça permet également d'apporter une touche de suspens qui est bien vue ! Dans les derniers chapitres, j'avais presque la sensation d'être lancée dans un thriller !

Les personnages sont bien travaillés, on les suit au fil de leur vie et on apprend à les connaitre. Les faits de les voir vieillir et évoluer m'a permis de m'attacher à eux et ma petite préférence est allée à Sara de Vos elle-même. Il faut dire que la vie l'a malmenée, elle connait les plus grands malheurs et pourtant, elle se relève. Son histoire est très touchante. Je connais assez peu la peinture féminine hollandaise et j'avoue que ça m'a donné envie de me pencher sur le sujet.

La plume de l'auteur est très agréable à lire, elle est à la fois légère mais très poétique lorsqu'il s'agit de nous emporter dans les drames de Sara. J'ai lu mon livre en un court week-end car il est fort savoureux. On ne s'ennuie pas et en plus, le récit est bien documenté. J'ai appris pas mal de choses sur la peinture flamande mais aussi sur les techniques artistiques. Si bien que j'avais la sensation d'être en compagnie de Sara ou Ellie lors de leurs séances de travail. Je sentais les odeurs des pigments et des dissolvants car l'auteur les décrit à merveille.

Un récit passionnant que je vous invite à découvrir sans tarder !

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