Les Brumes de Key West

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Date de parution 19 avr. 2018 | Archivage 16 mai 2018
Belfond | Le Cercle Belfond

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Résumé

Puisant dans l’histoire mouvementée du sud des États-Unis, Vanessa Lafaye livre, avec finesse et élégance, le récit d’une passion interdite, sur fond de ségrégation, de fanatisme et de violence.

1993. En plein jour, dans une rue bondée de Floride, une femme de quatre-vingt-seize ans abat froidement un membre du Ku Klux Klan.

 

1919. Bannie par les siens, Alicia Cortez, vingt-deux ans, quitte La Havane pour rejoindre l’Amérique et sa cousine Beatriz, tenancière du Pearl’s, l’une des maisons closes les plus fréquentées de Key West.

Avec son charme exotique, la belle Cubaine trouve rapidement sa place dans cet univers sensuel et secret. Aidée de John, vétéran tourmenté et propriétaire d’un bar voisin, Alicia va jusqu’à organiser la contrebande d’alcool, pour contrer les lois de la prohibition. Et leur amitié laisse bientôt place à une profonde attirance.

Mais la menace du Klan gronde dans l’archipel... Et le rapprochement entre une métisse à la réputation sulfureuse et un héros de guerre blanc ne passe pas inaperçu. Et ne saurait être toléré.

Dans les brumes de Key West, un drame se prépare…

Puisant dans l’histoire mouvementée du sud des États-Unis, Vanessa Lafaye livre, avec finesse et élégance, le récit d’une passion interdite, sur fond de ségrégation, de fanatisme et de violence.

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Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782714476388
PRIX 20,00 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

Une scène d'ouverture qui reste en mémoire tout au long de la lecture du roman : pourquoi Alicia Cortez, 96 ans, abat-elle de sang-froid un vieillard à qui elle a à peine adressé la parole, lors d'un rassemblement du Ku Klux Klan ?
Cette question reste en arrière-fond de l'histoire qui se déroule ensuite sur 400 pages, dans laquelle la jeune Alicia, métisse, après avoir fui Cuba et son mari violent, va reconstruire sa vie en Floride, dans ce qu'elle pensait être un salon de thé et qui est en fait une maison close.
De survivante elle va devenir entrepreneuse, surmontant les obstacles plus par dépit (impossible de revenir en arrière) que par ambition. Arrivée à un certain point d'équilibre entre ses valeurs, et les contraintes de sa nouvelle situation, elle vivra un amour intense avec John, vétéran de la Première Guerre mondiale.
Mais Alicia et son amoureux ne partagent pas la même couleur de peau. Et ce personnage masculin, que sa propre expérience porte vers l'égalité, va devenir un contre6exemple pour le Ku Klux Klan local en refusant de cacher sa liaison avec une métisse. Le drame se noue...
Ce beau portrait de femme surdéterminée par sa couleur de peau dans une Amérique pauvre et inculte, est construit à partir de faits réels. Prohibition, ségrégation, couple mixte, Ku Klux Klan, pauvreté... tous ces éléments ont été repris par l'auteure dans une narration à la fois fluide et intense.
Les personnages secondaires sont également très construits, et l'embrigadement du petit Dwayne par son père dans l'implacable machinerie du Ku Klux Klan est glaçant.
Au-delà du décor joliment planté, de la romance qui est une vraie respiration dans cette atmosphère de violence latente, on trouvera aussi dans cette histoire des personnages féminins réalistes d'une résilience exemplaire.
Un roman puissant dans sa construction et particulièrement émouvant, la force de la romance dépassant le drame.
Merci à Netgalley et aux Editions Belfond.

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Quelle histoire que celle d'Alicia exilé de La Havane pour se retrouver tenancière d'un bordel et de sa rencontre avec John. Leur histoire d'amour sera mise à rude épreuve face à l'arrivée du KKK et de leur idéologie.

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Les brumes de Key West commence lorsque Alicia Cortez, une vieille femme de 96 ans, abat un homme de sang-froid. Et ce meurtre, elle le revendique... Pour comprendre son histoire, nous allons au tout début, en 1919, lorsqu'Alicia n'était qu'une jeune fille. Pour fuir un mari violent et la colère de son père, elle est partie de Cuba pour se réfugier auprès de sa tante Beatriz, en Floride. Là-bas, la jeune femme va vite comprendre que sa tante ne dirige pas un salon de thé classique, mais une maison close...
Là-bas, Alicia ne va pas travailler comme prostituée, mais va accueillir les clients, avant de diriger elle-même l'établissement. Ses talents de guérisseuse, puis de gérante et enfin son association avec John pour faire passer de l'alcool durant la prohibition, tout cela va lui permettre de faire sa place dans la société. Et cela va permettre aux gens qui l'entoure non seulement de comprendre que ce n'est pas une personne faible et que sa couleur de peau n'est pas la chose la plus importante à savoir sur elle.
Mais lorsqu'elle entame une relation amoureuse avec John, les esprits – déjà échauffés par l'arrivée du Klu Klux Klan – vont vite s'embrasser. Une relation entre une métisse et un blanc, enfin, pensez-vous donc, c'est contre-nature... On a beau connaître les ravages du racisme et l'affaire abominable du KKK, je suis toujours écœurée de lire des romans ou des témoignages de cette époque. Même si ça dépend des pays, le racisme a bien diminué depuis cette époque (et quand bien même, l'être humain peut être toujours sacrément con) : alors, quand on lit Les brumes de Key West, on a trop souvent des frissons d'horreur...
Les brumes de Key West c'est aussi un roman historique vibrant et passionnant, mais aussi très dur... J'étais souvent horrifié par la conduite des hommes, que ce soit qui commettent des horreurs au nom de leur conviction (et autres idées de merde) mais aussi pour toutes ces personnes qui n'osent pas se révoltent, qui ne pensent pas par elles-mêmes, et qui se laissent dicter leur conduite. Heureusement, on assiste à des actes de bontés et de gentillesse, qui rétablissent un peu la balance.
Un roman que je conseille absolument !

(Voir mon avis complet sur mon blog.)

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Les brumes de Key West est à la fois un roman d’aventure, une romance, et un événement tragique tiré d’une période assez sombre de l’histoire américaine.
Vanessa Lafaye situe son récit dans les Keys de la Floride au début du 20ème siècle, et se base sur l’histoire réelle, un meurtre non résolu par le Ku Klux Klan en 1919.

1993. Key West, Floride. Quand un fonctionnaire du Ku Klux Klan est abattu en plein jour, tous les regards se tournent vers la personne qui tient l’arme : une cubaine de 96 ans qui ne dira rien sauf pour admettre sa culpabilité.

1919. La métisse Alicia Cortez arrive à Key West exilée en disgrâce de sa famille à La Havane. Dans le même temps, le héros de guerre John Morales, blessé, rentre chez lui sur le dernier navire de troupes américain en provenance d'Europe. À mesure que l'amour les rapproche en cette période de ségrégation raciale, les gens regardent, y compris Dwayne Campbell, adolescent pubère marqué par l’éducation du père, un pasteur ségrégationniste militant de la cellule locale du Ku Klux Klan.

L’écriture fluide de Vanessa Lafaye attire instantanément. On peut sentir les odeurs pestilentielles du port, la saleté abondante, la chaleur étouffante, la verdure luxuriante, et même la tension palpable d’une ville bouillonnante de pauvreté, de corruption et de ressentiment racial. L’auteure crée des personnages imparfaits mais attachants. Alicia Cortez en particulier a une personnalité captivante et complexe.
Même si, au fil de l’histoire, on imagine assez mal son happy-end, on reste captivé par le récit, et désespéré de savoir ce qui s’est passé.

Considéré comme une histoire d’amour épique et un meurtre non résolu, je dirais que ce dernier – à la fois les événements qui l’ont précédé et l’éventuel acte de vengeance – est le véritable coeur de ce récit.
Les sections traitant du Ku Klux Klan sont convaincantes et troublantes. Dwayne, jeune homme bien intentionné, lutte pour trouver sa place dans un monde fortement influencé par son père suprématiste blanc. Dwayne est attiré par le message du Klan, présenté comme une cause juste pour le plus grand bien. Les parallèles avec l’extrémisme moderne et un certain discours politique sont forts, mais Lafaye nous laisse assez d’espace pour faire nos propres liens et jeter nos propres jugements.

Dwayne savait précisément ce que dirait son père : que ce n’était pas naturel, que les affaires étaient du domaine de l’homme, qu’il ne pouvait y avoir d’harmonie dans le monde que si chacun connaissait sa place et s’y tenait.

Le Klan ne hait personne, fils. Il n’incite pas à la haine. Souviens-toi bien de cela car c’est le point essentiel : le bon nègre qui sait rester à sa place et ne cherche pas à s’en éloigner n’a pas meilleur ami que le Klan. Quant aux autres, nous leur évitons la déception de voir leurs ambitions contrariées.

Ce qu’il faut que tu comprennes, fils, c’est que le juif, comme le catholique, est de mèche avec le nègre pour causer la chute de notre nation. La religion juive n’existe que pour accaparer la richesse du monde et le catholique prête serment au pape pour protéger ses intérêts avant ceux de tous les autres.

Ce qu’il faut que tu comprennes, fils, si tu dois nous rejoindre, c’est qu’il y a la loi des hommes, la loi écrite, et puis il y a la loi morale, plus noble que tout ce que l’homme peut concevoir.

Les brumes de Key West, c’est beaucoup plus qu’une histoire d’amour épique. Vanessa Lafaye nous donne un aperçu d’une Amérique turbulente au bord de la prohibition, du retour des troupes revenant de l’horreur des tranchées de la première guerre mondiale, de l’épidémie dévastatrice de la grippe espagnole, de la culture Jim Crow du Sud profond et des attitudes raciales profondément ancrées qui existent encore aujourd’hui.

On s’immerge facilement dans cette histoire à l’atmosphère tropicale et languissante.
Un livre parfait pour cet été qui approche.

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Avec son charme exotique, la belle Cubaine trouve rapidement sa place dans cet univers sensuel et secret. Aidée de John, vétéran tourmenté et propriétaire d’un bar voisin, Alicia va jusqu’à organiser la contrebande d’alcool, pour contrer les lois de la prohibition. Et leur amitié laisse bientôt place à une profonde attirance.

Mais la menace du Klan gronde dans l’archipel... Et le rapprochement entre une métisse à la réputation sulfureuse et un héros de guerre blanc ne passe pas inaperçu. Et ne saurait être toléré.



Mon avis:



Merci à Netgalley et au Cercle Belfond pour cette découverte tout en émotions.



Dans "Les Brumes de Key West" on découvre Alicia Cortez, qui dès les premières pages abat froidement un homme lors d'un meeting en pleine journée. Pourquoi un tel crime ?

Pour comprendre on plonge dans l'histoire de cette femme hors du commun, lors de son arrivée en 1919 dans le port de Key West. Là elle y rencontre John, beau jeune homme ténébreux de retour de la guerre.



Et ce roman est bien plus qu'une simple histoire d'amour impossible. L'auteure excelle dans l'art de peindre le tableau d'une époque , où le mélange des communautés est prohibé et où le Ku Klux Klan se charge de les faire appliquer.

Chaque personnage doit alors choisir son camp et accepter dans payer le prix, honnêteté, honneur ou trahisons, tous les coups sont permis.

Vanessa Lafaye livre ici, sous notre regard, deux personnages très attachants qui vont tout faire pour s'opposer au règles établies , quitte à risquer le pire. Alicia interpelle par sa force, sa détermination et sa faculté d'adaptation qui la font passer du statut de jeune immigrée à celle de patronne respectée. John touche par son courage et ce passé qui le hante et qui le force à avancer. Il impose le respect et l'admiration tant ses valeurs humaines sont celles que l'on souhaiterait croiser tous les jours.

On se prend au jeu de ces deux destins qui se lient, et on sent poindre le drame. On essaie presque de freiner l'arrivée d'un dénouement pressenti, mais la fluidité de la plume nous y entraîne inexorablement.

Cette montée en tension joue avec nos émotions, jusqu'à un final brillant qui bouleverse.

Alors venez visiter Key West, boire un whisky au bar de John, où manger un morceau à la table d'Alicia , pour découvrir ce roman qui fut pour moi un véritable coup de coeur !

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J'ai été tout de suite fascinée par l'histoire et la plume de l'auteur. Il faut dire que le roman commence fort, avec cette vieille dame plus que nonagénaire qui tue un homme en plein jour, dans un parc... Et lorsque qu'on revient en arrière pour découvrir son histoire, le mystère ne fait que s'épaissir. Il faudra attendre pour découvrir la raison qui l'a forcée à quitter Cuba.
C'est une histoire poignante, tirée d'une histoire vraie, ainsi que l'explique l'auteur à la fin du livre, l'une de celle qu'on n'oublie jamais et dont les protagonistes nous restent dans le coeur, soit parce qu'on les plaint, qu'on les admire, qu'on les hait, aussi. John et Alicia ne peuvent pas laisser indifférents, de même que Dwayne, ou Thomas. Les pages se tournent toutes seules, car on veut savoir ce qui va leur arriver. La réalité de l'époque est parfaitement bien rendue ; on a l'impression d'y être et de vivre les événements à leur côté, jusqu'au dénouement d'une histoire vieille de plusieurs décennies.
Un livre aux accents doux-amers, à lire pour ne pas oublier jusqu'où peut aller la folie des hommes.

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Ce roman historique m’attirait pour les thèmes abordés : racisme et Ku Klux Klan. Le Ku Klux Klan m’est assez inconnu donc je trouvais ça sympa d’en savoir plus à travers une lecture.

Je me suis très très vite attachée à Alicia. On la découvre d’abord sous les traits d’une vieille dame qui commet un crime. On en saura très peu, qui a-t-elle tué ? Pourquoi ? On comprend seulement que ce meurtre est une vengeance assumée, que tuer cet homme l’a soulagée d’un fardeau qu’elle portait depuis trop longtemps.

C’est donc avec ces prémices que l’on découvre ensuite la jeune Alicia. Elle arrive en Floride auprès de sa tante. Elle ne s’attend pas du tout à ce que celle-ci, qui a accepté de l’accueillir, soit la tenancière d’une maison close ! J’ai adoré le personnage d’Alicia, c’est une toute jeune femme mais elle sait ce qu’elle veut et ne veut pas dans la vie. Hors de question pour elle de s’installer dans un bordel et l’idée de devenir une « fille » elle aussi n’est pas pour elle. Et pourtant, elle va changer le cours des choses et devenir Melle Pearl, tenancière en lieu et place de sa tante. Elle va amener un vrai renouveau dans cette maison, sur le plan du confort des lieux, déploiera une activité aussi en cuisine pour proposer plus de choses à ses clients et ira même proposer des remèdes médicaux à base de plantes.

A côté de ça, elle se fera aider de son voisin John, un blanc, à la tête d’un bar. Très vite ils deviendront particulièrement proches. Et la Floride de cette époque ne regarde pas d’un très bon œil les couples mixtes. Les brumes de Key West va petit à petit nous plonger dans cette époque où le Ku Klux Klan s’installe et commence à sévir. Par quelques anecdotes dans le roman, on comprend la tristesse de l’époque, les traitements réservés aux gens qui ne respectaient pas les prétextes du Klan sont épouvantables. Et le couple d’Alicia et John sera bien sûr en première cible.

L’histoire s’achève aux côtés de la vieille dame qu’est Alicia, détenue en prison avant son jugement. On découvre alors qui elle a tué. Il n’y a pas de suspense particulier sur le meurtre qu’elle a commis, ni sur le nom de la personne tuée ni sur le jugement dont écopera Alicia. Du coup, j’ai trouvé cette fin assez douce. Elle va bien avec l’ambiance générale du roman.

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Extrait : Quand nous t’avons faite, ton papa et moi, nous savions que tu serais spéciale. Mais c’est difficile d’être spéciale. Il faut avoir de solides chaussures pour emprunter cette route.

Effectivement, la vie d'Alicia n'a pas toujours été tendre avec elle. Après une année passée avec un mari qui l'utilisait à sa guise et qui la battait, elle a eu le courage de ne plus le laisser la brutaliser. Pour y parvenir, elle aura posé un geste irréversible et qui aura de graves conséquences sur son avenir. Pourquoi son mari l'a traitait-il de cette façon? Principalement en raison de sa couleur. Elle n'est ni noire, ni blanche... elle est spéciale... elle est métisse!

Suite à cet événement, ses parents l'obligent à prendre le prochain ferry. Elle doit quitter Cuba et aller refaire sa vie en Amérique. Son arrivée sur cette nouvelle terre ne se fera pas comme elle le croyait. Le salon de thé de sa cousine Beatriz est en fait un bordel. Et à côté, l'on y retrouve le bar Last Resort dont le propriétaire vient tout juste de revenir de guerre. John reprend donc son bar en compagnie de son fidèle ami, Thomas. Au Rocher, il y a aussi Dwayne Campbell, un jeune homme de quatorze ans, fils du pasteur protestant. Dès l'arrivée d'Alicia sur le quai, il tombe sous le charme de cette jeune femme.

Quelques jours plus tard, la grippe espagnole envahit les habitants du Rocher et Beatriz meurt, mais avant de mourir, elle fait promettre à Alicia de reprendre le bordel à sa place. Grâce à John, elle pourra s'en sortir et bien évidemment, des liens se tisseront entre eux. Ils devront compter l'un sur l'autre alors que la loi sur la Prohibition vient d'être adoptée sans oublier que Klan s'en vient au Rocher.

Est-ce que John et Alicia réussiront à vivre leur amour au grand jour alors que les lois ségrégationnistes Jim Crow sont en vigueur? Quel sera le rôle de Dwayne dans tout cela puisque son père fait partie du Klan? Se laissera-t-il tenter de joindre les rangs du Klan ou bien restera-t-il aux côtés d'Alicia?

Extrait : On ne hait personne, fils. Le Klan n’incite pas à la haine. Souviens-toi bien de cela, car c’est le point essentiel : le bon nègre qui sait rester à sa place et ne cherche pas à s’en éloigner n’a pas meilleur ami que le Klan. Quant aux autres, dit-il en reprenant sa marche, le bras toujours posé sur les épaules de Dwayne, nous leur évitons la déception de voir leurs ambitions contrariées.

Encore une fois, le Cercle Belfond m'a fait découvrir un ouvrage bouleversant. Je me sens privilégiée de compter parmi les lectrices de ce club de lecture.

Dès le prologue, l'auteure nous surprend avec Alicia, âgée alors de quatre-vingt-seize ans, qui commet un meurtre lors d'une manifestation. Immédiatement, les questions se sont mises à affluer et elles sont restées en suspens, car dès le premier chapitre, Vanessa Lafaye nous amène en 1919 alors qu'Alicia n'est qu'une jeune femme.

Les premiers chapitres nous semblent un peu longs, mais en fait, l'auteure fait la mise en place du contexte qui prévaut au Rocher. De plus, nous apprenons à connaître les différents protagonistes et je me suis rapidement attachée à Alicia. Sa personnalité, sa vision de la vie m'ont profondément touchée. Je suis tombée sous le charme de cette jeune métisse au grand cœur.

Le contexte historique, tant au niveau de la ségrégation et la montée du Klan, mais également le retour de guerre des soldats et leur stress post-traumatique, ainsi que le début de la Prohibition, tout est bien détaillé et nous nous sentons comme partie prenante au récit. Nous avons l'impression de nous promener dans les rues de cette époque.

L'intrigue m'a captivée dès le début. Pourquoi une femme de cet âge commet l'irréparable, et ce, devant tous? J'avais hâte de connaître son histoire, de comprendre pourquoi elle en était arrivée à poser de geste. Plus j'avançais dans le récit et plus je voulais savoir comment elle allait s'en sortir avec le Klan, la Prohibition et cette loi Jim Crow.

Je ne m’attendais pas du tout à ce que ce roman vienne me toucher aussi profondément. Et dire que ce récit est basé sur des faits réels, cela ne peut faire autrement que de nous bouleverser.

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C'est la couverture de ce livre qui m'a attirée en premier lieu. Je la trouve très jolie, très estivale, elle donne vraiment envie de prendre la clé des champs et de partir en vacances sous les palmiers. La lecture du résumé m'a un peu fait retomber sur Terre : les palmiers ne sont pas toujours synonyme de douceur de vivre ... Je remercie la plateforme Netgalley et surtout les Editions Belfond pour avoir mis à ma disposition un exemplaire numérique du livre. Je m'excuse d'avoir autant tardé sur cette lecture mais des événements informatiques pénibles ont eu raison de ma volonté ...

Lors d’un rassemblement du Klu Klux Klan, Alicia Cortez, 96 ans, abat un homme de de sang-froid. Ce crime, elle l’assume et le revendique.
Alicia Cortez quitte Cuba pour fuir un mari violent et trouve refuge en Floride auprès de sa tante, Beatriz. Elle comprend rapidement que celle-ci dirige, non pas un salon de thé, mais une maison close. La belle Alicia trouve petit à petit sa place dans cet univers grâce à son savoir de guérisseuse. Depuis le bateau qui l’a conduite aux États-Unis, la jeune métisse s’est rapprochée de John, ténébreux vétéran qui tient le bar d’à côté.
Mais comment s’aimer dans un pays où le racisme n’a jamais cessé d’être la norme ? Avec l’arrivée du Klu Klux Klan en ville, le drame semble inéluctable.

Je ne vais pas faire durer le suspens, j'ai apprécié ma lacture mais peut-être pas autant que je ne l'avais espérer en me lançant dans le bouquin. Déjà, j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire, j'ai trouvé que le début était un peu long. Certes, il faut nous présenter les personnages et les lieux mais j'aurai préféré que le livre démarre un peu plus tôt. D'un autre côté, l'auteure prend son temps pour planter le décor et bien nous décortiquer les personnages, je sais que ça séduit de nombreux lecteurs mais là, c'était un peu trop pour moi.

J'avais peur que l'histoire d'amour entre Alicia et John ne prenne trop de place mais non, c'est très bien dosé. On s'attache à eux et on a envie qu'ils soient heureux ensemble, on tremble car on se doute que tout va mal se terminer ... J'ai vraiment eu un coup de coeur pour Alicia qui est une jeune femme timide, et peut-être même un peu empotée parfois au début du livre, qui va trouver sa voie et se révéler au fil des pages. C'est quelqu'un de très fort, de battant et qui croque la vie à pleines dents malgré les embûches. J'étais très curieuse de connaitre les réactions de ce couple très attachant face à l'arrivée de ce monstre qu'est le Klu Klux Klan.

Puisqu'on en parle, je dois dire que c'est un sujet qui m'intrigue beaucoup et le livre m'a permis de soulever une partie du voile. Je pense que l'auteure a dû prendre de nombreux renseignements car elle nous propose quelques passages très documentés me semble-t-il (je pense à des réunions du Klan, des rites de passages par exemple, sans rien dévoiler davantage).

Sinon la plume de Vanessa Lafaye m'a beaucoup plu, c'est très agréable à lire. Je ne savais pas que c'était inspiré d'une histoire vraie, ça donne encore plus de poids au bouquin je trouve. C'est un très beau combat contre l'injustice et le racisme qui nous est décrit tout au long du livre, une histoire que je vais garder en tête pendant un petit moment je pense.

Une belle histoire à découvrir ...

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