La Saison des feux

Ce titre a été archivé. Il est désormais indisponible sur NetGalley.

Commandez ou achetez ce livre dans votre point de vente préféré !

Envoyer des titres NetGalley directement à votre Kindle ou votre application Kindle.

1
Pour lire sur votre Kindle ou dans votre application Kindle, merci d'ajouter kindle@netgalley.com en tant qu'adresse e-mail approuvée pour recevoir des documents dans votre compte Amazon. Veuillez cliquer ici pour des instructions détaillées.
2
Ensuite, retrouvez votre adresse e-mail Kindle dans votre compte Amazon et ajoutez-la ici.
Date de parution 5 avr. 2018 | Archivage 17 mai 2018

Vous parlez de ce livre ? N'oubliez pas d'utiliser #LaSaisonDesFeux #NetGalleyFrance ! Cliquez ici pour plus de conseils


Résumé

À Shaker Heights, banlieue riche et tranquille de Cleveland, tout est soigneusement planifié pour le bonheur des résidents. Rien ne dépasse, rien ne déborde, à l’image de l’existence parfaitement réglée d’Elena Richardson, femme au foyer exemplaire.
Lorsque Mia Warren, une mère célibataire et bohème, vient s’installer dans cette bulle idyllique avec sa fille Pearl, les relations avec la famille Richardson sont d’abord chaleureuses. Mais peu à peu, leur présence commence à mettre en péril l’entente qui règne entre les voisins. Et la tension monte dangereusement à Shaker Heights.
 
Après Tout ce qu’on ne s’est jamais dit (Sonatine Éditions, 2016), Celeste Ng confirme avec ce deuxième roman son talent exceptionnel. Rarement le feu qui couve sous la surface policée des riches banlieues américaines aura été montré avec tant d’acuité. Cette comédie de mœurs, qui n’est pas sans rappeler l’univers de Laura Kasischke, se lit comme un thriller. Avec cette galerie de portraits de femmes plus poignants les uns que les autres, c’est aussi l’occasion pour l’auteur d’un constat d’une justesse étonnante sur les rapports sociaux et familiaux aujourd’hui.

À Shaker Heights, banlieue riche et tranquille de Cleveland, tout est soigneusement planifié pour le bonheur des résidents. Rien ne dépasse, rien ne déborde, à l’image de l’existence parfaitement...


Formats disponibles

FORMAT GF cartonné
ISBN 9782355846502
PRIX 21,00 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

" L’appareil photographique, c’est l’œil au bout des doigts "

Qu’est-ce qui peut bien pousser Mia et sa fille à vivre de peu, en bohèmes, changeant de ville et même de région très régulièrement ? En agissant ainsi, Pearl, la jeune lycéenne, ne peut pas créer de liens solides, ni s’attacher à ceux qu’elle fréquente dans les établissements scolaires où elle prend des cours. Pourtant, cette fois-ci, sa mère lui l’a promis, elles vont se poser ! Shaker Heights semble le lieu idéal pour ça. Alors, comme à chaque fois, il faut trouver un logement pas trop cher et un petit boulot. Car Mia est artiste photographe (c’est d’ailleurs pour cela qu’elle bouge souvent, dit-elle, lorsqu’elle change de projet, elle éprouve le besoin de déménager) et si ses clichés sont excellents, ils ne suffisent pas vraiment à assurer un revenu stable.

Shaker Heights, c’est une ville communautaire où ceux qui vivent là se sont installés en toute conscience. Tout est lisse (en apparence), sérieux, calme, «appliqué », poli et policé….. Quand on vient de Shaker Heights, on est bien vu à l’école, on a un bon niveau etc… et on fait de bonnes actions…. Alors Madame Richardson qui a un petit appartement disponible dans une maison, va accueillir, les bras grands ouverts évidemment, les deux nouvelles arrivantes. Des liens vont alors se créer entre les deux « familles » qui n’ont, pourtant, rien ou presque, en commun…..et les bouleversements vont arriver, petit à petit…..

Ce roman est à la fois une étude sociale d’un microcosme et un thriller dans le sens où des drames vont survenir, à commencer par celui qui est présenté dans les premières pages et qui donne lieu à un retour en arrière pour expliquer comment on a pu en arriver là…

L’écriture de Celeste Ng est sublime, délicate et fascinante (bravo et merci à Fabrice Pointeau pour la traduction) . Elle dégage « un je ne sais quoi » qui vous pénètre au plus profond.

« Pour un parent, un enfant n’est pas une simple personne : c’est un endroit, une sorte de Narnia, un lieu vaste et éternel où coexistent le présent qu’on vit, le passé dont on se souvient et l’avenir qu’on espère.

Les personnages qu’elle présente sont finement décrits, tant dans leur caractère, que leur parcours de vie et cela permet de les comprendre, de les accepter tels qu’ils sont. Elle n’envoie pas toutes les informations d’un coup, d’un seul, non, c’est bien plus subtil, les éléments apparaissent un à un. Le rythme n’est pas trépident, les actions et rebondissements ne sont pas légion mais tout s’installe et s’éclaire au fur et à mesure. Il y a quelques chose qui m’a beaucoup plu, c’est la place donnée aux photographies de Mia. Lorsque l’auteur présente ces images, on « les voit », c’est inimaginable de réalisme. Pourtant, on n’a pas l’impression d’une description par le menu, c’est plutôt l’expression d’une atmosphère, la présentation d’un « paysage » qui se construit et prend vie sous nos yeux…..

J’ai vraiment beaucoup apprécié cette lecture. Les rapports humains dans ce quartier semblent définis par le respect de tous et de chacun, mais lorsqu’on creuse, on s’aperçoit vite que ceci n’est valable que si on reste « dans la norme ». Et Izzie, la cadette de la fratrie Richardson ne rentre pas dans « le moule » alors, forcément, elle dérange….et elle apporte de la fantaisie, de la fraîcheur dans cet univers de Shaker Heights qui se veut aseptisé. C’est follement amusant quand au détour d’une remarque qu’elle fait, on visualise les voisins, lèvres pincés, yeux écarquillés, se demandant quel est cet ovni qui ose…. Mais elle n’est qu’un exemple, parce que, finalement, sous une apparence tranquille, certains des protagonistes ont des envie de vivre autre chose ou différemment …. Mais franchiront-ils le pas ? Quelques uns peut-être... En général, je n’aime pas les « fins ouvertes » mais là, j’ai trouvé que cela collait parfaitement au récit, cela ne pouvait pas être autrement, comme si Celeste Ng choisissait de laisser ceux qu’elle a créés prendre leur destin en main ….

C’est un livre que je conseille vraiment et je pense que je ne perdrai pas de vue cet écrivain.

Cet avis vous a-t-il été utile ?

Les lecteurs qui ont aimé ce livre ont aussi aimé :