Les Indifférents

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Date de parution 1 févr. 2018 | Archivage 7 mars 2018

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Résumé

Ils sont les enfants bénis. Les élus. Ils se surnomment les Indifférents.
 Une bande d’adolescents bourgeois mène une existence paisible sur le bassin d’Arcachon. Justine arrive d’Alsace avec sa mère, recrutée par un notable du coin. Elle rencontre Théo, le plus jeune fils de la famille, et, très vite, intègre son clan.
 De ces belles années, Justine raconte tout. Les rituels, le gang, l’océan. Cette vie d’insouciance parmi les aulnes et les fêtes clandestines, sous le regard des parents mondains.
 Mais un matin sur la plage, un drame survient. Les Indifférents sont certainement coupables.
 La bande est devenue bestiale.
 Dans un style haletant et incisif, le nouveau roman de Julien Dufresne-Lamy dessine le portrait d’une jeunesse aussi cruelle que prodigieuse.

Ils sont les enfants bénis. Les élus. Ils se surnomment les Indifférents.
Une bande d’adolescents bourgeois mène une existence paisible sur le bassin d’Arcachon. Justine arrive d’Alsace avec sa mère...


Formats disponibles

FORMAT Ebook
ISBN 9782714478689
PRIX

Chroniques partagées sur la page du titre

J'ai apprécié la construction du roman, l'alternance entre le récit fait par l'héroïne de ces années passées sur le bassin d'Arcachon, et du jour du drame.
Car on sait dès le départ que tout cela va mal finir... mais le suspens perdure jusque dans les toutes dernières lignes.

La construction est habilement menée, et c'est vraiment le genre de livre qu'on ne lâche plus une fois entamé, dévoré en un week-end, les personnages continuaient à me trotter en tête entre deux moments de lecture.

Les portraits sont particulièrement bien brossés, tant de la jeunesse dorée que celle des autres classes sociales et des relations complexes au sein de la bande d'adolescents, aussi belles qu'elles peuvent être cruelles et virer au drame.
Le poids des classes sociales, le poids et le pouvoir de l'argent et des relations... rien ne sera rose longtemps au bord des plages du Cap Ferret...

J'ai été émue plus d'une fois à la lecture de ce roman, je vous le conseille!

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Lorsque Justine quitte l’Alsace ce matin-là, elle ne s’imagine pas combien la vie peut être différente. Différente de ce qu’elle a connu, de ce qu’elle a imaginé, de ce qu’elle croyait possible. Le Cap, c’est un autre monde, pas seulement l’autre bout de la France avec la mer et le soleil. C’est une élite autoproclamée que l’on doit suivre, bon gré mal gré. Quitte à tout détruire sur son passage.

Dans l’immense villa des Castillon où l’on se parle sans s’écouter, elle pense ne pas avoir sa place. Sa mère, insondable, veille à ce qu’elle file droit. Rapidement, Théo Castillon se rapproche de Justine. Il lui présente Léonard, puis Daisy. Désormais, elle marche avec les Indifférents. Comme si l’en avait toujours été ainsi. Les adolescents ne maîtrisent pas leur pouvoir. Ils marchent, insolents, la tête haute, méprisent le petit peuple. Ils déambulent d’une soirée à l’autre, enquillant drogues et alcool comme on donne une poignée de main.

Justine oublie la province et la tapisserie défraîchie. Elle oublie le besoin, presque l’envie. Jusqu’à l’arrivée de Milo, qui fait tache sur la carte postale. Lui lui rappelle qu’elle n’est pas de ce monde, elle qui décrit ceux qu’elle croise dans les rues avec la bonhomie de Brel qui chantait Ces gens-là. Elle a beau se pavaner au bras d’un fils de, elle n’est qu’une fille d’employés. Devenue l’image qu’on lui renvoie d’elle, elle souffre toutefois de devoir tourner le dos à celui qui lui ressemble, car sa nouvelle amitié n’est pas du goût des autres. On ne mélange pas les torchons avec les serviettes. On ne lâche pas les Indifférents. Ou bien en paie le prix.

Les Indifférents sont cette adolescence intolérante, provocatrice, cruelle. Ils sont cette liberté dont on ne jouit qu’une fois. L’insouciance qu’on craint et qu’on jalouse. Perchés en haut du Cap, ils se croient à l’abri du drame. Ils sont le poids de la famille, qu’on brandit et qu’on renie. Ils sont apparence et méandres, opportunisme et vérité. Ils sont cette passerelle qu’on est forcé d’emprunter sans trop regarder en bas. Ils sont à l’image de ce décor idyllique que la marée peut ensevelir à tout moment. Un décor magnifié par les mots de Julien Dufresne-Lamy. On referme ce roman avec le goût du sel sur les lèvres, pas tout à fait sûr d’avoir détesté les personnages. Qu’importe, on aurait pu les suivre n’importe où.

Subtil et violent.

Merci aux éditions Belfond pour leur confiance.

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Justine a 13 ans quand elle arrive au Cap Ferret. Elle vient de quitter son Alsace natale en même temps que sa mère qui elle fuit son père. Elles emménagent toutes les deux dans la grande et belle demeure de Paul Castillon et de sa famille. Sa mère a accepté d'y loger en même temps qu'un poste de comptable pour les entreprises. Justine va alors se lier au fils cadet, Théo, et rejoindre le clan des Indifférents. Ils sont quatre, quatre adolescents qui naviguent entre amitié, amours, folies et rêves d'un ailleurs meilleur. Mais entre l'arrivée de Milo et ce monde d'adultes, plein de mensonges, de secrets et de non dits, les choses basculent...

Voici un roman envoûtant... Dotée d'une très belle écriture, l'histoire est faite d'allers et retours entre le drame, dont on ne connaîtra la teneur qu'aus dernières pages, et tous les prémices et les alertes des années passées. Julien Dufresne-Lamy décrit avec beaucoup de justesse et de pudeur la vie de ces adolescents aisés qui se permettent tout, sans jamais penser aux lendemains ou aux conséquences de leurs actes. Il joue avec brio sur nos nerfs et la tension monte au fil des pages.
Mais finalement, face au drame, on se demande bien qui des enfants ou des parents, sont les coupables ? Devant tant de confiance, tant de suffisance, finalement, ce qu'on ne dit pas, ce qu'on cache, peut vite devenir plus fort que la simple vérité...

Un grand merci à NetGalley et aux éditions Belfond pour leur confiance.

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Julien Dufresne-Lamy sait décidément écrire sur l’adolescence. Après l’avoir découvert avec Dans ma tête je m’appelle Alice, c’est avec un plaisir identique que j’ai lu Les indifférents. Par la voix de Justine, il nous parle de l’adolescence, de l’amitié, de la recherche d’identité. Il dresse de beaux portraits d’adolescents privilégiés, parfois écorchés, mais toujours libres et protégés.
Mais il nous offre également une analyse sociale sans complaisance d’une bourgeoisie qui élit soigneusement les membres de son clan mais surtout les empêche ensuite d’en sortir et de parler. La loi du secret est plus forte que tout, au point de se transmettre de générations en générations sans possibilité de s’en affranchir, y compris s’il s’agit du pire. Car c’est bien de cela qu’il s’agit, un drame que l’on devine dès les premières pages et qui nous accompagne en silence tout au long du récit. Un monde où le sentiment d’impunité rend indifférent aux autres et au mal que l’on peut leur faire.
Vous l’aurez compris : un tableau critique et engagé qui ne peut laisser indifférent, d’autant qu’il est particulièrement bien écrit, avec un ton incisif, une construction (un huit-clos en l’occurrence) soignée, qui entretient le rythme (alternant légèreté et violence), le suspense et la tension pour nous porter d’un seul souffle jusqu’à la dernière page.

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Les Indifférents est un « page-turner » éblouissant de maîtrise, un roman cruel et magnifique.
Emmené par un style ciselé, ce récit ponctué de courts chapitres embarque le lecteur dans un univers emprunt de dualités, entre atmosphère tantôt festive et superficielle et ambiance plombée par le poids des secrets , de l'ambivalence des êtres et des situations ambiguës.
Très rapidement, le lecteur perçoit qu'une tragédie se profile. La dureté des mots qui s'entrechoquent parfois et dépeignent sans concession certaines scènes inavouables le contraint même à lire comme en apnée . L'auteur l'amène progressivement à échafauder des hypothèses qui se révéleront fausses tant la fin est stupéfiante.
Ce roman ne mérite pas la lecture quasi confidentielle qui en est faite aujourd'hui puisque peu de lecteurs semblent l'avoir lu et que l'on en entend assez peu parler.Cela est parfaitement injuste au regard de l'intensité dramatique du texte relayée par l'écriture magistrale de Julien Dufresne-Lamy qui signe ici son quatrième roman.
De cette lecture, nul ne peut ressortir indemne. Après avoir refermé ce livre, l'histoire narrée par Justine continue à nous poursuivre et nous laisse dans un état proche de la sidération.
À lire absolument.

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