Avec elle

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Date de parution 13 nov. 2017 | Archivage 5 avr. 2018

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Résumé

Il était une fois une famille heureuse et unie. Des jumelles de six ans qui se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. Des enfants fusionnelles qui grandissaient ensemble et s'adoraient. Avant de se jalouser et s'empoisonner. Il était une fois deux fillettes inséparables. Pour le meilleur, ou pour le pire ? Il était une fois une histoire qui n'a rien d'un conte de fées.

Avec elle, de Solène BAKOWSKI et Sans elle, d'Amélie ANTOINE, deux romans pour un projet commun. Un point de départ identique pour deux histoires distinctes qui peuvent se lire indépendamment l'une de l'autre. Une même famille, une même situation initiale, mais un événement qui vient tout bouleverser. Pour tous ceux qui se sont un jour demandé : Et si un seul détail de ma vie avait changé, est-ce que tout aurait été radicalement différent ? Pour tous ceux qui aiment voir les deux faces d'une même pièce.

Il était une fois une famille heureuse et unie. Des jumelles de six ans qui se ressemblaient comme deux gouttes d'eau. Des enfants fusionnelles qui grandissaient ensemble et s'adoraient. Avant de se...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9791022764384
PRIX 14,90 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

Une histoire qui démarre toit doucement, dans une famille classique. Puis les liens de gémellité sont de plus en plus torturés, tortueux, il y a une dominante, une dominée. Qui prend l’ascendant sur qui et pourquoi ? Toute la complexité des jumelles est disséquée, explorée. Un mot, un geste, un regard et l’une des deux se sent forte pendant que l’autre s’éteint…. Aimée et être aimée, ce que chacune désire par-dessus tout mais à quel prix ?

Si certaines situations sont un peu prévisibles, ce roman est agréable à lire. Une écriture fluide, des dialogues vifs et des préoccupations tout à fait dans l’air du temps. L’auteur nous met face aux caprices du destin, face à ces petits grains de sable qui changent le cours d’une vie et dont on se dit « Et si cela avait été autrement ? »

Cela nous amène à nous poser cette question qui dérange : « Jusqu’à quel point suis-je mettre de mon existence ? »

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Il m'arrive très rarement de lire des romans auto-édités. Parce que je m'en suis rarement donné l'occasion essentiellement par peur de tomber sur le roman à la syntaxe/grammaire/orthographe défaillante (barrez les mentions inutiles), à l'histoire ressemblant à une pâle copie d'un roman à succès...

Avec ce diptyque que nous proposent Solène Bakowski et Amélie Antoine, je ne pouvais que me lancer dans l'aventure grâce à Net Galley. En effet, ce sont deux auteures dont j'ai entendu beaucoup de bien, pour respectivement Un sac et Quand on a que l'humour... Si les deux romans peuvent se lire totalement indépendamment même s'ils partent d'un même point de départ, il me fallait les deux et je ne regrette pas. Allez, quelques mots sur chacun des livres dans l'ordre où je les ai lus.

Avec elle – Solène Bakowski

Allez savoir pourquoi, il me semblait normal de commencer par le roman de Solène Bakowski pour rentrer dans l'intimité de cette famille plutôt classique : un père, une mère, deux petites filles, Coline et Jessica, et leur chien.

Dans ce roman, on rentre dans le quotidien familial où les relations sont parfois compliquées particulièrement lorsqu'on est des jumelles partagées entre l'envie de conserver ce lien particulier et l'envie de s'émanciper. Plus qu'un drame, ce livre est à lire pour sa dimension psychologique bien développée mais absolument pas ennuyeuse !

On m'a souvent vanté l'écriture nature et incisive de Solène Bakowski et je ne suis pas déçue. Bien détaillée, elle aurait pu finir par me rebuter et, finalement, ici, chaque détail compte pour aboutir à cette fin effrayante.

SANS ELLE
Dans ce deuxième tome écrit par Amélie Antoine, l'ambiance est bien différente puisque les jumelles vont être séparée de manière dramatique. Un événement peut changer le cours d'une vie en quelques secondes...et il faut ensuite apprendre à vivre avec les conséquences et les séquelles.
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Je ne sais pas si c'est un effet dû à la différence entre les deux histoires mais j'ai eu le sentiment que le style d'Amélie Antoine avait un côté plus « coup de poing », ce qui ne m'a pas déplu.


Personnellement, je me demande toujours ce qui se serait passé si dans une situation donnée, j'avais agit ou répondu autrement... Est-ce que tout aurait été totalement différent ?

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Avec elle a une particularité, il existe un autre roman qui donne une autre version de l'histoire. Son nom : Sans elle de Amélie Antoine. Que je possède également, et dont je vais vous parler très bientôt :)
Avec elle c'est l'histoire de Jessica et Colline, des jumelles de six ans. Nous sommes le 14 juillet 2004, Colline est punie et va rester avec son père à la maison pendant que sa maman et Jessica vont aller au feu d'artifice.
Jessica va rentrer à la maison avec sa maman, laquelle a vécue quelque chose ce soir là..
Que ce serait t'il passé si les choses avaient été différentes ?
Si un lacet n'était pas défait, une petite fille n'était pas tombé ?
Et si.. Et si...
Bien sur on ne le sera jamais et dans cette version ci, les deux fillettes restent ensemble, pour le meilleur ou pour le pire.
Jessica si jolie, Colline un peu moins..
Jessica si volubile, Colline un peu moins..
Jessica si solaire, Colline un peu moins..
Et les parents qui s'éloignent, et les fillettes toujours aussi proches, du moins en apparence...
Avec elle est un excellent roman, que j'ai dévoré, et qui m'a toutefois laissé un goût amer en bouche.
On croit toujours que des jumelles sont forcément amies, qu'elles s'adorent et ne se feraient pas de mal. Mais en fait, est ce vrai ?
Avec elle m'a remué, et m'a évidemment envie de découvrir la version où la jumelle ne revient pas du feu d'artifice et dont je vous parlerais très bientôt.
Je mets cinq étoiles pour ce roman qui m'a fait découvrir Solène Bakowski, dont j'ai beaucoup aimé la plume.
Je suis ravie de ma découverte, nous avons ici un très bon roman, qui fait froid dans le dos, car c'est la vie tout simplement, mais une vie que nous n'aurions pas forcément imaginé ainsi pour deux si jolies petites filles, si identiques...
A lire, sans hésiter :)

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Maman de jumeaux moi-même je ne pouvais que me plonger dans cette histoire qui met en scène deux jumelles monozygotes (les miens sont dizygotes puisque fille et garçon), fusionnelles mais aux caractères différents.

L'originalité de ce roman tient dans le fait qu'il est l’une version de l'histoire.
En effet Solène Bakowski et Amélie Antoine se sont lancées dans un véritable défi, écrire 2 histoires différentes en partant exactement du même début.
Dans la version écrite par Solène Bakowski, après la soirée du feu d'artifice qui est donc commune aux deux livres, les jumelles vont grandir ensemble et la vie de famille va prendre une tournure dramatique, liée à une certaine rencontre ce soir-là.

Jessica et Coline vont donc grandir et leur relation va évoluer d'une façon terriblement intense, l'adolescence, le passé, les secrets venant envenimer leur amour gémellaire mais si la jalousie et la rancœur vont venir empoisonner leur relation, les jumelles resteront fusionnelles tout en se déchirant.

Ce qui est vraiment extraordinaire dans ce roman c'est l'approche de la relation entre les jumelles, celle-ci oscille entre haine et amour. Le comportement des jumelles aussi est très bien analysé et leur relation avec leurs parents sont à l'image de ce qu'elles véhiculent dans la vie.

On voit également que rien n'est jamais acquis et qu'un grain de sable peut faire éclater une vie. Le destin est parfois cruel également.

La plume de l'auteure est très fluide et les mots coulent comme une rivière. C'est un vrai bonheur de suivre ces jumelles et de se demander comment tout cela va finir.

J'ai lu ce roman grâce à la plateforme NetGalley que je remercie.

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Cette fois-ci, contrairement à Sans elle, cette nuit du 14 Juillet ne s’est pas révélée être un aussi gros drame, en apparence. Jessica a encore fait des pieds et des mains pour aller chercher deux bracelets lumineux et Patricia a une nouvelle fois encore accepté. Mais, cette fois-ci, elle n’a pas pensé à relasser les chaussures de sa fille. Et Patricia ne saura jamais que ce détail insignifiant aura eu un impact complètement différent sur sa vie et sur celle des différents membres de son foyer. Car dans Avec elle, Jessica ne disparaît pas. Après le feu d’artifice, elle rentre avec sa mère à la maison aux côtés de son père et de sa soeur jumelle Coline qui lui en veut toujours de l’avoir dénoncé pour la bouteille de parfum. On se dit que cette histoire alternative ne peut qu’être plus joyeuse que Sans elle, où personne ne disparaît pour toujours. Des deux livres, c’est bien celui-ci qui m’intéressait le plus car il promettait davantage de surprises. Il est facile de concevoir toute la peine et la détresse que vont ressentir Coline, Patricia et Thierry face à la disparition de Jessica dans Sans elle. Mais ici, qu’est-ce que la présence de la petite fille va changer dans le foyer ? Tout.

Après ce soir-là, tout va être différent. Après le refus de Jessica d’admettre sa faute face à sa soeur, après cette rencontre surprenante et dangereuse pour la famille entre Patricia et un inconnu au feu d’artifice, tout va irrémédiablement changé. Surtout après les vacances de Jessica et Coline chez leurs grands-parents. Avec ses vacances, la relation entre les deux jumelles va profondément être bouleversée. Coline va peu à peu se sentir étouffée et accablée face aux incessantes manipulations de sa soeur, Jessica ne va cesser de vouloir encore briller davantage aux yeux de tout le monde avec toujours cette peur au ventre de perdre sa mère qui ne semble pas assez les regarder, les comprendre. Alors que cette histoire aurait pu briller par son optimisme, Solène Bakowski nous propose à la place une version beaucoup plus noire et beaucoup intrigante que prévue.

Là encore, l’écriture réussit à nous embarquer très facilement malgré la différence entre les deux plumes. Plus piquante peut-être dans son récit, l’auteure fait le tableau d’une famille qui ne va cesser de s’éloigner. On commencerait à croire que ces quatre personnages sont maudits, qu’ils ne sont pas capables d’évoluer en toute plénitude et confiance. Là encore, l’envie de secouer tout à tour ces personnages est très forte, l’écrivaine les rendant tellement vivants, tellement humains avec leurs qualités et leurs défauts. L’aspect psychologique est très bien traité, le lecteur naviguant entre les différents drames de cette famille et découvrant la manière avec laquelle les personnages les appréhendent, les acceptent ou les passent sous silence. Très contente de cette aventure, j’ai adoré découvrir ces deux livres apportant tous les deux des thèmes intéressants et distincts sur une même famille. Je remercie cette fois-ci Solène Bakowski et NetGalley pour m’avoir permis de découvrir ce roman.

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La couverture, tout aussi belle que pour "Sans elle", va bien avec sa « jumelle », en miroir. Même si avant de commencer ma lecture, je pensais qu’elle serait moins adapté puisque les deux fillettes sont présentes dans cet opus. Et finalement elle est également parfaite puisqu’une des jumelles s’efface au quotidien pour laisser la place à l’autre, celle qui est plus lumineuse, plus aimée, plus tout.

J’avais lu d’autres avis qui disaient que "Sans elle" était plus intense. Ce n’est pas ce que j’ai ressenti. Je me demande si la deuxième lecture, quelque soit l’ordre dans lequel on lit, n’est presque pas plus forte car nous connaissons déjà les personnages. Nous avons appris à les aimer (ou les détester) dans notre lecture précédente. C’était mon cas, j’ai commencé cette lecture en aimant déjà Coline par exemple. Est-ce pour ça que dès les premières pages, j’ai tout ressenti intensément ? En étant aidée par la magnifique plume de Solène ? L’écriture de l’auteure est parfaite, ses phrases font mouche, son style sert cette histoire que j’espérais plus optimiste que Sans elle mais qui définitivement, ne l’est pas.

Ici, nous nous attachons au lien des jumelles, à leur relation toxique, mélange d’amour fusionnel et de haine profonde. Un roman qui fait froid dans le dos, qui rappelle que nos mots d’adultes peuvent prendre un tout autre sens pour des enfants et avoir de répercussions désastreuses.

Solène nous sert une famille complexe, où chaque membre a ses qualités et ses défauts. Où personne n’est noir, personne n’est blanc. L’amour toujours, mais un amour qui fait parfois de terribles dégâts.

Comme dans le roman jumeau, nous suivons tous les personnages ce qui nous permet d’avoir différents point de vue sur les situations. Tour à tour, on s’attache, on comprend, on souffre avec eux.

Relations familiales, amour toxique, jalousie, culpabilité, dépression, place dans la société, émois, sacrifice… de nombreux thèmes sont traités brillamment dans ce livre fort.

Un beau coup de cœur.

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Je n'avais jamais entendu parler de ce livre avant d'en découvrir le résumé en train sur la plateforme Netgalley. J'ai tout de suite été séduite et j'ai eu très envie de découvrir l'histoire de ces soeurs jumelles. Je dois dire que je ne le regrette absolument pas puisque ce livre est mon premier coup de coeur pour cette année ! Je remercie donc les Editions Bookelis pour avoir mis à ma disposition un fichier numérique.

Il était une fois une famille heureuse et unie.
Des jumelles de six ans qui se ressemblaient comme deux gouttes d'eau.
Des enfants fusionnelles qui grandissaient ensemble et s’adoraient.
Avant de se jalouser et s’empoisonner.
Il était une fois deux fillettes inséparables.
Pour le meilleur, ou pour le pire ?
Il était une fois une histoire qui n’a rien d’un conte de fées.

Parlons futilité pour débuter, j'aime beaucoup la couverture de ce livre. Je trouve qu'elle est un reflet parfait de ce qui attend le lecteur tout au long du récit. Et puis elle me fait penser à un passage du livre que j'ai trouvé très fort.

Bref, maintenant parlons de l'histoire. Je l'ai complètement dévoré, mon bouquin m'a fait une seule journée. Mon dimanche a été consacré totalement à Jessica et Coline tant je brûlais de connaitre la fin de tout ça. Mon coeur est allé vers Coline sans aucune hésitation, elle est la soeur effacée. Celle qui passe inaperçue, celle qu'on trouve moins jolie (alors qu'elles sont des copies l'une de l'autre), celle qui parait moins futée, celle qu'on aime le moins tout simplement. Je l'ai trouvé extrêmement touchante dans son mal-être et j'ai eu envie de la chouchouter au fil des pages.

J'ai apprécié Jessica, celle qui brille et à qui tout semble sourire mais moins que sa soeur. Je lui ai trouvé des côtés désagréables qui ont eu raison de mon empathie pour elle. Car elle aussi souffre mais j'ai eu plus de mal à lui trouver des circonstances atténuantes. J'ai été effarée par son comportement, ses cachotteries, ses mensonges et ses manigances. Je n'ai malheureusement pas toujours compris ses réactions.

C'est une partie de leur vie qu'on va partager avec elles, on les découvre à l'âge de quatre ans et on les quittera pour leurs dix neuf ans. J'ai vibré avec elles tout au long de ces années, j'ai dévoré ces tranches de vie parfois drôles, parfois tristes mais toujours si bien écrites. L'auteure a une plume gracieuse et délicate qui colle parfaitement bien au thème du livre, je me suis régalée.

Je me suis retrouvée emportée dans un tourbillon d'émotions. J'avais à la fois hâte de connaître la fin et en même temps, je ne voulais pas que ça finisse. Puisque j'aborde la fin, je suis restée éberluée par le dénouement concocté par Solène Bakowski. Je ne suis pas totalement idiote et j'avais bien compris les indices laissés au fil des pages mais malgré tout, je ne m'attendais pas à ça !!

Je vais sans trop attendre me plonger dans le tome compagnon de ce roman qui s'intitule Sans elle et qui reprend les personnages en leur donnant un autre destin. J'ai hâte, je suis curieuse !

N'hésitez pas, ce livre est un bonheur !

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Le début de ce deuxième roman est quasiment identique à « Sans elle » bien sûr. Même année, même feu d’artifice, même famille mais…un seul détail change et… pas de disparition, pas d’enfant évanoui dans la nature. Alors on suit l’histoire de cette famille ordinaire où la femme s’ennuie et devient aigrie, où le mari est triste et se sent seul, où les jumelles s’aiment et se déchirent pendant des années dans ce climat excécrable.
On se faufile encore une fois dans la tête de chaque protagoniste. On comprend à quel point les traumatismes d’enfance peuvent conditionner des vies entières. Comment un simple pacte de silence peut nous empoisonner au plus profond de nous-même. Dans son roman Solène Bakowski montre bien l’envie, la jalousie et la haine qui s’amplifient doucement, sournoisement mais sûrement, entre les jumelles. Elle nous montre comment elles réagissent de façon totalement opposées à un même évènement. La lumière et l’ombre. L’extravagance et l’effacement. L’amour et la haine.
Je vais être honnête comme j’essaye de l’être après chacune de mes lectures. « Avec elle » m’a paru plus fade que « Sans elle ». J’ai trouvé le rythme plus lent, moins accrocheur malgré une plume agréable à lire. Par rapport à ma première lecture, j’ai trouvé les personnages moins complexes, peut-être aussi sombres pour certains, mais de façon moins sournoise. Par conséquent, je m’attendais plus facilement à certaines de leurs réactions.
Certains passages m’ont paru complètement invraisemblables. Notamment la partie où la mamie ne pouvant pas accompagner les deux petites jumelles de 6 ans à la mer les laissent y aller sous la surveillance de leurs cousins de 13 et 11 ans qui sont complètement immatures…J’ai trouvé que cette décision, qui est déjà complètement irresponsable, ne va pas avec le personnage de la mamie.
Bref, j’avoue avoir eu plus de mal à lire ce deuxième ouvrage. Pour cela, et si vous souhaitez lire les deux pour jouer à fond le jeu de ce concept inhabituel, je vous recommanderai de commencer par « Avec elle » et finir avec « Sans elle ». C’est purement subjectif bien sûr.
Je remercie Net Galley de m’avoir permis de découvrir ce concept très original.

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J'ai retrouvé la plume de Solène Bakowski avec grand plaisir, toujours dans une ambiance noire. J'aime toujours autant son style, incisif, fluide et digeste malgré l'ambiance oppressante qui coule entre les lignes et transpire à travers les pages. C'est simple, j'ai eu du mal à reposer cet ouvrage.

Ce livre, c'est l'histoire d'une famille heureuse. Thierry le papa, pompier de son état, Patricia la maman coiffeuse, et leurs jumelles Jessica et Coline. Seulement voilà, un soir, un petit détail va complètement changer l'avenir de cette famille sans défaut.

Une famille qui va peu à peu se déchirer, les parents comme les jumelles, la détérioration de la relation des premiers précipitant la "rupture" entre les deux petites filles.

Parce que Jessica est une fille de la lumière qui ne vit qu'au travers du regard des autres. Elle a un besoin maladif d'attention et une discussion surprise au hasard va décupler ce besoin d'être la première et la seule que l'on regarde.
Coline est plus banale, plus effacée et ne vit que dans l'ombre de sa jumelle, subissant et pardonnant les offenses dont elle sera régulièrement victime. Mais tout ça a un prix...

Jessica, bien que je puisse comprendre sa détresse et son besoin d'attention, à tout de suite été celle que je n'ai pas aimé. Pourtant, elle n'est pas foncièrement méchante, juste très égoïste et parfois maladroite. Je peux comprendre la rivalité et ce qui en découle, mais elle n'est vraiment pas correcte vis-à-vis de sa sœur qui l'aime pourtant autant qu'elle la déteste.
Coline, elle, a eu ma sympathie et j'ai eu beaucoup de peine pour elle qui n'arrive plus à trouver sa place au sein de sa famille. J'avais aussi parfois envie de la secouer pour qu'elle envoie ch*** sa sœur dont elle n'a pas à être le jouet.

Quant aux parents, j'ai eu envie de les baffer un nombre incalculable de fois, surtout la mère qui passe son temps à se plaindre. Trop obnubilés par leurs soucis de couples, ils en ont carrément oublié leurs enfants et les ravages que pouvait avoir leur comportement sur elles.

Solène Bakowski a su me surprendre plus d'une fois dans son récit, d'abord avec le drame de Coline, avec une partie de l'histoire pour laquelle j'imaginais totalement autre chose et aussi par la fin que je n'avais pas imaginée ainsi mais qui, somme toute, me semble parfaitement logique.

En résumé, j'ai adoré ma lecture et la plume sombre mais addictive de Solène Bakowski. J'ai trouvé la psychologie des personnages très travaillée et, même si j'en aurais baffé plus d'un, j'ai aimé passer du temps à leurs côtés. C'est un drame familial traitant de la gémellité très prenant et on se dit vraiment qu'il faut parfois peu de choses pour changer l'avenir de quelqu'un de façon irrémédiable.
Je vous le conseille vivement !

Je n'ai pas encore lu Sans elle d'Amélie Antoine (c'est prévu pour ce mois-ci), mais j'ai hâte de lire l'autre version de cette histoire. J'aime vraiment le côté alternatif qu'ont choisi d'explorer ces deux auteures. ^^

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Après Sans elle d'Amélie Antoine, voici l'autre revers de la médaille mais cette fois ci avec Solène Bakowski.


Le point de départ entre les deux histoires est identique mais à un moment, un détail change et l'intrigue bifurque sur un autre chemin et soudain tout change.


Coline et Jessica ont besoin l'une de l'autre, elles sont un tout. Et pourtant de l'amour à la haine il n'y a qu'un pas.


J'ai aimé le suspense grandissant, le climat propice au drame à chaque instant (je ne dis pas que j'aime le drame hein), l'ambiance qu'a construit l'auteur autour de ces deux personnages. J'ai également beaucoup apprécié la galerie de personnages secondaires : Patricia la maman, Thierry, le papa et les grands parents.


Les deux livres peuvent se lire indépendamment l'un de l'autre. Mais il est bon de lire les deux afin de voir comment les choses peuvent évoluer lorsqu'un tout petit détail change.


Le pari de ces auteurs est réussi et j'espère qu'il y aura d'autres collaborations du même type car pour le lecteur c'est passionnant.

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Deux choses sont certaines: ce n’est pas un conte de fées. Et vous ne ressortirez pas de cette histoire indemne. Je dois dire que c’est une belle idée de partir du même début d’histoire et d’avoir un élément perturbateur qui viendrait changer radicalement cette histoire. C’est simple: je n’ai pas pu m’ôter ce livre de la tête. Pourquoi?

Tout est très bien écrit, justement dosé, la psychologie des personnages est bien travaillée. Cette tension qui s’installe petit à petit de manière permanente, ce dilemme entre les deux enfants. Ce jeu du je t’aime, je te déteste. J’ai trouvé tout ça bien maîtrisé. On s’attache rapidement aux deux enfants. Jessica et Coline. Coline et Jessica. L’une réservée et sombre. L’autre lumineuse et exubérante. Au fur et à mesure que les chapitres passent, j’ai apprécié les moments de calme relatif dans le récit qui nous permettent de prendre une petite bouffée de bonheur. Pour mieux repartir dans la jalousie et les non-dits. Pour mieux envenimer cette relation. Pour mieux la briser.

Comment un détail qu’on pourrait croire insignifiant vient bouleverser une vie tranquille et heureuse de famille? Les failles des uns et des autres se révèlent et c’est avec un mélange de tristesse, d’appréhension et de frustration qu’on suit le récit. Certains personnages donnent envie de hurler, mais c’est justement là qu’est le talent de l’auteure: nous faire réagir, nous provoquer, nous secouer.

C’est dur. C’est délicat. C’est triste. C’est prenant. C’est juste très bien écrit.

Je crois que l’histoire de Coline et Jessica et leurs parents restera un bout de temps dans mon esprit. Je recommande!

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Lire avec elle après sans elle a été délicat. Comment lire un livre après avoir vécu en creux l'absence de son personnage central ?
Avec elle est pourtant tout aussi réussi que sans elle, avec au centre, les jumelles qui vont devoir faire face, vaille que vaille, aux maladresses et aux erreurs des adultes. Ce ne pourrait être qu'une histoire banale, finalement, l'histoire de personnes qui ne vivent pas la vie qu'ils auraient voulu vivre, parce qu'ils s'aperçoivent en la vivant qu'ils voulaient autre chose, mais quoi ? Ils agissent sans faire attention aux dégâts qui sont provoqués.
Les relations sont finement analysées, les non-dits sont omniprésents et créer les problèmes qui en engendrent d'autres. Où l'on comprend que la pauvreté affective est tragique pour un enfant, même si elles ont eu la chance d'être deux. J'ai pensé, même si c'était à la fois un roman et un essai, à Laetitia d'Ivan Jablonka, qui parle, aussi, même si ce n'est pas le sujet central, de la gémellité.
Avec elle, après tout, est aussi le récit de la recherche de l'amour, sous toutes ses formes, et quoi qu'il arrive.

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Résumé Avec elle de Solène Bakowski
Patricia presse sa fille Jessica pour aller voir le feu d’artifice. Son autre fille, Coline, jumelle de Jessica, est punie. Elle reste à la maison avec son père.

Lors de ce feu d’artifice, Patricia rencontre un jeune homme.

Avis Avec elle de Solène Bakowski
Je ne sais pas par quel bout prendre ce roman dont l’histoire et l’écriture sont tout de même intéressantes. Il fait partie d’un projet de deux histoires racontées avec le même sujet. Je dois lire le prochain. Mais je n’ai pas été franchement intéressée dès le départ. J’ai trouvé que l’auteur s’intéressait trop à la mère et à ses histoires d’infidélité. La mère est-elle la cause de l’histoire des jumelles ? En grande partie. Je peux vous dire que le personnage ne m’a pas du tout plu. Comment font les parents de jumelles ? Ah oui, j’ai entendu dire que cela demandait beaucoup de travail. Mais pourquoi laisser de côté une des petites filles au profit de l’autre ? En définitive c’est ce qui m’a le plus gêné. Toujours prompte à s’attirer les grâces de sa petite fille lumineuse, au détriment de la plus effacée, qui a tout de même vécu un drame à l’âge de 6 ans et qui a profondément changé sa personnalité. Personne ne s’est intéressé à ça. Aucun des adultes. Le lecteur apprendra au fur et à mesure de l’avancée de ce roman ce qui s’est réellement passé. Cette mère est toujours en colère, elle crie, elle a des paroles blessantes pour une de ses filles. Comment grandir et aimer face à un tel être ? Comment ne pas se sentir rejetée ? Les enfants ont tous besoin d’une maman bienveillante.

Le roman traite très bien les thèmes de l’abandon, de la culpabilité, de l’amour entre deux soeurs, les deux mêmes faces mais profondément différentes. Il traite également de la jalousie, du chantage. Car qui est la plus forte, en définitive ? Qui est celle qui aide le plus ? Qui est celle qui revient toujours, qui n’abandonne pas, qui a compris qu’un malheur peut très vite arrivé par des comportements nocifs, qui mettent en danger ? Cet amour, cette envie de sauver seront-ils assez forts ? Car les filles, Jessica et Coline, ne peuvent compter que sur elles-mêmes, dans leurs enfance et adolescence puisque les parents sont aux prises avec des problèmes de couples que les filles ont tout de suite vu et qu’elles doivent subir.

Coline a pratiquement toujours sauvé sa soeur, elle a pris sur elle ses bêtises. Jessica n’a jamais avoué quoi que ce soit. Elle a préféré faire porter le chapeau à sa soeur. Je me demande, d’ailleurs, comment Coline a pu vivre autant d’années avec cette culpabilité d’enfant, ce profond mal-être sans personne pour l’aider, sauf une phrase de sa soeur. Phrase qui prend tout son sens car Coline, qui se sent coupable, malgré la colère envers sa soeur, sera toujours là pour elle. L’auteur montre très bien les sentiments d’amour/haine entre deux personnes, entre deux soeurs dont les liens sont très forts puisqu’elles sont jumelles. En tant que lectrice, j’ai, bien sûr, pris fait et cause pour Coline. Même si Jessica est un personnage qui souffre, manque d’amour, envie de réussir, d’être celle qui compte et malgré ses nombreuses bêtises, elle n’a pas su gagner mon petit coeur qui trouve toujours quelque chose à pardonner même ceux qui font du mal. Car Jessica en fait du mal. Déjà à elle-même mais aussi à sa soeur. Elle a des moments de lucidité mais c’est pour mieux retomber dans ses travers. Le fait-elle exprès pour conserver l’amour de celle qui ne la laisse jamais tomber ? Certains moments d’incompréhension font qu’elles ne se retrouvent jamais.

Je reconnais que le dernier quart est franchement réussi. Tout se démêle, toute la vérité apparaît. Les rebondissements sont nombreux. Le final fait toutefois mal au coeur. Il aurait mérité un autre chapitre pour connaître les tenants et les aboutissants de ce que cela a entraîné. Mais je pense que l’auteur a voulu que le lecteur se fasse, lui-même, sa propre idée. La mienne n’est pas jolie, jolie, je dois bien le dire.

Je remercie Netgalley et les Editions Bookelis pour cette sélection.

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Je découvre l'auteur avec cet écrit l'idée d'un roman miroir pour lequel un événement peut tout chambouler m'a séduite d'entrée.

J'ai aimé suivre les jumelles Coline et Jessica, leurs parents, leur grands-parents, leur enfance, leur adolescence, leur insouciance durant leurs premières années d'enfance et puis l'adolescence plus compliquée pour ces deux jeunes filles.

Car celle-ci sont jumelles mais elles sont très différentes au niveau du caractère et Jessica attirant beaucoup plus la lumière que sa soeur Colline.

Une simple punition un soir du 14 juillet va bouleversé le cour du destin pour la famille. Jessica va se rendre au feu d'artifice avec sa mère pendant que Colline est puni et restera à la maison avec son père. La petite Jessica s'éloigne quelques instant de sa mère pour voir le marchand qui vend des colliers fluorescent, elle va tomber en chemin à cause d'un lacet dénoué.

Ce détail si infime va avoir de grande répercussion sur la famille Simoëns, j'ai aimé suivre ce récit de vie dramatique, je n'ai à aucun moment du récit ressenti de lassitude et j'ai voulu voir jusqu'où la relation chaotique entre les jumelles pouvaient aller.

Une très belle découverte de l'auteur Solène Bakowski pour moi, j'ai hâte de lire ses précédents livre qui sont dans ma Pile à lire, j'ai également hâte de lire la version d'Amélie Antoine.

Très bon point donc une lecture addictive et la psychologie des jumelles est particulièrement soignée.

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Deux femmes écrivaines décident de mettre leurs talents en commun pour écrire chacune un livre complémentaire de celui de l'autre. Nous avons d'un côté Amélie Antoine qui écrit Sans elle et Solène Bakowski qui écrit Avec elle, les couvertures sont les mêmes, deux petites filles faisant une ronde, l'une d'elle est floutée sur une couverture tandis qu'il s'agit de l'autre petite fille pour l'autre couverture. Les personnages sont les mêmes, l'histoire commence exactement pareil, un fameux 14 juillet, un feu d'artifice est tiré dans la ville de Quesnoy dans le Nord, et Patricia, la mère y assise accompagnée de sa fille Jessica, pendant que la jumelle de Jessica, Coline reste à la maison avec Thierry, le père, car elle a fait une bêtise et est donc punie de feu d'artifice. S'ensuivent deux histoires complètement différentes, autant j'ai dévoré Sans elle, qui m'a tenu en haleine du début à la fin, et m'a plus que surprise à la fin, autant, je n'ai que moyennement apprécié Avec elle, que j'ai trouvé beaucoup trop plat, sans grande surprise, et assez répétitif.
Je ne connaissais aucune de ces deux auteures, mais on a le sentiment que c'est la même main qui a écrit les deux livres, tellement le style est similaire, en revanche, j'ai eu le sentiment que tout venait de Amélie Antoine, que c'est elle qui a proposé les grandes lignes et qu'elle avait déjà son histoire inscrite dans la tête, mais peut-être que c'est l'inverse qu'il s'est produit, cela n'engage que moi et il ne s'agit juste que de mon ressenti.
Les personnages sont très plaisants, les scènes vécues sont toutes crédibles, on n'a pas le sentiment d'être devant du surfait, ce livre a juste manqué de suspense à mes yeux mais je tenterai d'autres livres de cette auteure car elle a une plume très agréable, son style m'a plu, j'ai juste manqué de curiosité concernant cette histoire.

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Plus qu’à un roman (deux en vérité !), j’ai eu envie de m’intéresser à un concept, celui proposé par Solène Bakowski et Amélie Antoine et dont j’ai découvert le principe via Netgalley, que je remercie chaleureusement. Les deux auteurs se sont lancé un challenge intéressant : créer chacune un roman en partant d’une même situation initiale que vient bouleverser un événement inattendu. Le résultat : Sans elle et Avec elle qui mettent en scène un couple et leurs jumelles. Les fillettes font une bêtise et voilà Colline punie arbitrairement : elle est privée de sortie, pas de feu d’artifice pour elle en ce jour de fête nationale. Une situation vécue comme une déchirure pour Colline qui moins que l’injustice de la punition, vit encore plus mal d’être séparée pour la première fois de sa sœur. Un événement qui est aussi le grain de sable qui vient enrayer la machine. Après cette soirée, plus rien de ne sera comme avant pour cette famille heureuse, en apparence du moins.

Expérimentation littéraire

A noter que les deux récits peuvent se lire indépendamment et qu’on commence donc par celui de son choix. (Sans elle pour moi). Je ne parlerai d’ailleurs que très peu du contenu et des intrigues pour ne pas gâcher la découverte et le jeu d’écriture. Je me contenterai de vous confirmer qu’ils sont aussi fluide, captivants, et tragiques l’un que l’autre et que le fait de retrouver situation de départ, personnages, lieux… ne génère aucun ennui (c’était un peu ma crainte). Bien au contraire, j’ai trouvé passionnant d’observer le processus d’écriture et de création. De constater combien l’imagination de l’une diffère de celle de l’autre, malgré la trame commune et les invariants. Aussi, la manière dont un détail suffit à changer le tout. J’ai été également surprise de noter que les styles des deux ouvrages finissaient par se ressembler. En tous cas, on aurait pu me faire croire qu’il s’agissait d’un seul et même auteur. Je me suis beaucoup interrogée sur la manière dont Solène Bakowski et Amélie Antoine ont procédé. Se sont-elles relues en cours de route ? Entraidées, conseillées ? Ou à l’inverse ont-elles seulement échangé une fois leurs histoires terminées ? Beaucoup d’interrogations donc pour deux morceaux de bravoure fascinants. Une expérience d’une grande richesse, j’en redemande. Et la hâte de découvrir d’autres romans de ces plumes !

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J’ai été très attirée par le concept des deux livres. Je vais d’ailleurs commencer le deuxième.

Mais j’avoue que pour ce livre Avec elle, je m’attendais à quelque chose de différent, d’un peu plus joyeux, puisqu’elles sont ensemble! Mais c’est tout le contraire. Finalement, c’est une série de drame que va vivre cette famille pour une fin tragique et inattendue.

C’est un très beau roman mais c’est un peu trop sombre, trop torturé à mon goût.

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AVEC ELLE / SANS ELLE – Solène Bakowski / Amélie Antoine
2 romans, une chronique.
Ces deux auteures ont fait un pari fou : les mêmes personnages, le même début, la même fin.
Au centre des intrigues, Jessica et Coline, des jumelles de 6 ans quand commence les récits et que l’on va suivre pendant plus de 10 ans.
L’idée repose sur le principe suivant : un infime changement dans le cours de notre vie peut la faire basculer. Mais le destin reste identique.
J’apprécie les thèmes en rapport avec la destinée et j’étais donc intéressée à découvrir cette performance (au sens artistique du terme).
Je dois dire que j’ai été bluffée : tout est cohérent, le lecteur ressent la symbiose de l’écriture. On imagine le volume de travail d’autant plus que chacune des auteures ne pouvait se passer de l’avis de l’autre. Elles étaient liées, comme des jumelles, pour produire cette œuvre iconoclaste.
Le style est fluide, sans grandes envolées lyriques mais ça tient la route sur le plan linguistique.
Une expérience que je recommande.

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Voir également : Mon avis sur Sans Elle, d'Amélie Antoine.

Très contente d'avoir pu découvrir ce projet de roman à deux voix : un premier chapitre commun, puis un basculement différent des événements, et la séparation entre Avec Elle et Sans Elle.

Nous découvrons au départ un jeune couple et leur deux petites filles jumelles. Alors que Coline est punie et reste à la maison avec son père, Jessica va au feux d'artifice du 14 juillet avec sa mère.
A partir de cet événement, la complicité entre les deux soeurs va se voir teintée d'amertumes, de secrets et de rivalité.
Le roman est très fort, et on découvre à l'intérieur comment une famille pourtant unie au départ peut se déchirer et s'entre-détruire à ce point, conduisant ses différents membres à des conduites à risques ou répréhensible, et à une relation d'amour-haine entre les personnages.
Le personnage de Coline notamment, rongée par la culpabilité, m'a énormément touchée.
Le texte est très fort, et m'a beaucoup marquée.

https://www.youtube.com/watch?v=Bapj7JDy_mk&t=4s

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« Avec elle » et « Sans elle », deux faces d’une même histoire de famille … à ceci près que ‘Si le lacet n’avait pas été renoué…’ que se serait-il passé ?
Pari un peu fou ? Défi lancé entre copines ? Jeux d’atelier d’écriture ? Idée de marketing d’un éditeur ? Allez savoir le moteur réel de ce coup double tenté - et réussi - par Solène BAKOWSKI qui signe « Avec elle » et Amélie ANTOINE à qui on doit « Sans elle ».
La règle du jeu est simple : une même famille ordinaire qui évolue au quotidien comme tant d’autres. Les jours s’enchaînent, la banalité des actions qu’impose l’existence ne soulève aucune question relative à ce qui aurait pu se passer si, en lieu et place de la décision intuitive prise, son contraire avait été retenu.
Ayant, il y a peu, apprécié le livre « Une bonne intention » de Solène BAKOWSKI, j’ai retenu, au recto, « Avec elle » et j’ai envoyé au verso le « Sans elle » de sa complice en écriture Amélie ANTOINE. Que se serait-il passé dans ma tête si, auparavant, j’avais plutôt fini de lire un livre de cette dernière ? Aurais-je mieux, moins bien apprécié ces romans ? Allez savoir !
Le recto n’étant jamais que le verso de ce dernier, il me fallait commencer par un des deux. J’ai choisi ‘avec’ … tout en me disant que c’est comme avec les jours, il y en a avec et d’autres sans. Et les jours sans, il faut faire avec !
Me voici donc à l’entame d’une histoire banale. Patricia et Thierry, mariés, ont deux enfants, Jessica et Coline. Particularité, elles sont jumelles. L’une est donc l’autre mais doit s’en défendre si elle veut exister. Et si, l’autre s’éloigne, se dérobe, esquive et vit sa vie, l’une n’existe plus.
Solène BAKOWSKI va nous balader, depuis la petite enfance des jumelles jusqu’à leur majorité, oscillant entre la délicieuse odeur de la tarte aux pommes de Mammy et la répugnance d’une pomme pourrie, ramassée puis jetée avec dégoût. La vie se forgera sur le mensonge, l’amour, la haine, la complicité et la manipulation, le secret à garder et la trahison, l’engagement ferme à modifier la trace, la non-tenue de ce dernier. Bref, cette histoire de vie, de mort est celle décrite à travers le prisme d’une gémellité qui insiste davantage sur les tensions, les affrontements, les inter-dits entre les deux sœurs que sur leur ressemblance, les affinités ou la pensée unique souvent décrites comme les caractéristiques définissant des jumeaux. Le thème est intéressant et l’auteure le décline aux différents âges des deux sœurs ce qui offre une fresque, un peu caricaturale à mes yeux, de la vie des jeunes à notre époque.
L’écriture de Solène BAKOWSKI est simple, détaillée. Ce qui, de prime abord, facilite le travail de compréhension du lecteur. Mais, à force de tant détailler chaque étape de vie, chaque point de vue de l’une puis de l’autre (à moins que ce ne soit l’inverse), il y a une certaine lourdeur qui s’installe dans le récit qui, sans être un thriller, pouvait au moins revendiquer d’être haletant. Mais on finit par se dire qu’on sait ce qu’on va lire, qu’on a compris, que ces tensions ont déjà été maintes fois proposées au lecteur… bref, que l’histoire n’avance pas, pas beaucoup, pas assez ! Si la psychologie des personnages paraît juste, les mises en tension bien observées, bien décrites, le rythme du récit ne tient pas - ou pas assez – en haleine. Dommage.
Reste une histoire à découvrir, ne fusse que pour s’interroger sur la gémellité, cet état de jumeaux que, par ailleurs, nous portons tous pour une part en nous, partageant notre vie avec celui qui agit et celui qui pense. L’acteur et le penseur, au plus profond de nous-mêmes s’attirent, se distancient, fondent leur vérité sur l’autre, tendent d’y échapper et donneraient leur vie pour que l’autre subsiste. Et puis, de surcroît, ce livre interroge la vie, le lecteur sur bien des aspects de notre époque : la fidélité, l’éducation, les drogues, la liberté, le poids du mensonge … A lire, donc, à réfléchir !

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