Sonate pour Gustav

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Date de parution 10 mai 2017 | Archivage 31 juil. 2018
J.C. Lattès | JC Lattès

Résumé

Juste avant que n’éclate la Seconde  Guerre mondiale,  dans un petit village suisse, deux jeunes garçons vont se lier d’amitié. Gustav, à  l’enfance difficile, est orphelin de père. Celui-ci, un policier local a permis, malgré les ordres des autorités, à des réfugiés juifs d’entrer dans le pays. Selon Emilie, sa veuve, la crise cardiaque qui l’a emporté après la guerre, n’est pas étrangère à ce comportement. Elle reporte son amertume sur Gustav.  Anton, lui, est un pianiste prodige, choyé par des parents juifs très aisés, qui ont pour lui une très grande ambition et veulent qu’il réussisse une carrière de concertiste. Gustav est invité par Anton et ses parents à les accompagner à Davos, ou ils vont nouer une amitié encore plus forte, au cours de longues promenades dans les bois qui vont sceller leurs solitudes. Si Anton expérimente de terribles tourments psychologiques à l’idée de se produire en public dans des concours musicaux,  Gustav de son côté vit une existence de profond désarroi avec une mère qui a perdu son emploi  et dont les expériences amoureuses sont sans lendemain.
Les années ont passé, Gustav a ouvert un hôtel à Matzlingen, son village natal. Un jour Anton,  devenu professeur de piano, viendra le rejoindre et ensemble ils partageront une existence enfin apaisée.

Traduit de l’anglais par Françoise du Sorbier
 

Juste avant que n’éclate la Seconde Guerre mondiale, dans un petit village suisse, deux jeunes garçons vont se lier d’amitié. Gustav, à l’enfance difficile, est orphelin de père. Celui-ci, un...


Formats disponibles

FORMAT Ebook
ISBN 9782709656429
PRIX 6,49 € (EUR)

Chroniques partagées sur la page du titre

La fiction nous entraîne en Suisse, avant, pendant et après la seconde guerre mondiale, avec en toile de fond la question de l'accueil des populations juives par la Suisse, et nous fait croiser plusieurs personnages bien attachants, avec au premier rang Gustav ( le personnage focalisateur principal), que l'on suit de son enfance, orphelin de père très jeune et doté d'une mère peu aimante, jusqu' au seuil de sa vieillesse, enfin heureux avec l'être aimé. Gustav peut incarner une figure de la résilience, car malgré son extrême solitude pendant son enfance, il trouvera un point d'ancrage en la personne de Anton, et de sa famille.
Au cours de quelques chapitres, qui correspondent à un retour en arrière, on a également accès au point de vue de sa mère , chapitres qui dessinent le portrait d'une femme dure, mais elle-même blessée par l'indifférence de sa mère, blessée par l'abandon de son mari, blessée dans son désir de maternité, et qui n'a jamais pu aimer son fils. Cela humanise le personnage et contrebalance quelque peu le portrait principalement négatif qui émerge dans les chapitres dont Gustav est le personnage focalisateur.
Lors de ce retour en arrière, apparaît également le personnage du père, évoqué comme le grand absent pendant les premiers chapitres , un héros mythifié par l'absence, mais qui s'avère plus complexe que l'image qu'en a dessinée la mère.
Tout ceci compose un récit qui se lit avec facilité, ( la chapitres sont courts), et nuancé. Des questions sensibles y sont abordées , la question des populations juives pendant la seconde guerre mondiale, ou celle de l'homosexualité, mais sans sensiblerie, ou pathos outranciers. Restent de très belles histoires d'amour au sens large.

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J’ai un sentiment mitigé pour ce roman, j’ai à la fois aimé en tout cas pour les 2/3 tiers du roman, les chapitres finaux beaucoup moins.

Le héros de ce roman et le personnage auquel on s’attache sans aucun doute c’est Gustav, Gustav qui n’a jamais été aimé par sa mère, Gustav qui fera toute sa vie ce que désire Anton même s’il n’est pas d’accord.

La mère de Gustav comme sa grand-mère sont exécrables, on comprend mieux le comportement de cette femme dans la seconde partie du roman.

C’est la partie que j’ai préféré, celle qui raconte la position de la Suisse durant la Seconde Guerre mondiale. On entend très peu parler de la Suisse durant la guerre et cela m'a beaucoup intéressé.
Nous allons découvrir ce que le père de Gustav a fait.
Il va aider de nombreux juifs essayant d’immigrer en Suisse. Il va falsifier des documents leur permettant le droit d’asile ce qui lui vaudra beaucoup de soucis tout au long de sa vie et qui paradoxalement fera que la mère de Gustav sera profondément antisémite.

J’ai trouvé Anton égoïste, centré sur lui-même, j’ai par contre beaucoup aimé ses parents.
C’est l’amitié entre Gustav et Anton qui va les « sauver » : Gustav à ce besoin insatiable d’être aimé et Anton lui, a besoin de reconnaissance, il veut devenir un grand pianiste, mais un trac immense l’empêche de se produire dans de grandes salles.
Ces deux-là seront (du moins du côté de Gustav) toujours des amis sincères de leurs maternelles jusqu’à l’âge de 60 ans.

C’est un roman sur l’amitié, sur l’amour, qui explique que le passé n’est pas toujours le passé, que trouver le bonheur est possible même tout simplement.
Je m’attendais à lire un roman plus centré sur la Seconde Guerre mondiale, alors, certes, il y a un passage dessus, mais ce n’est pas du tout le thème central du roman.

Un début prometteur puis le soufflé retombe pour reprendre de plus belle quand on s’attarde sur la vie du père de Gustav, ensuite malheureusement il n’y a pas eu l’émotion que j’aurais voulu ressentir mais cela reste un beau roman sur des thèmes pas souvent exploités en littérature.


Un avis en dent de scie, certains passages m’ont paru longs d’autres pas assez exploités.
Malgré tout, l’émotion de Gustav transpire à travers les pages. On ne peut qu’être pris d’empathie pour ce garçon. Un personnage inoubliable.

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Je ne sais pas par quel mystère j’avais perdu ce livre parmi mes services de presse en attente. Je l’avais sollicité sur NetGalley.fr il y a un an, je ne me souvenais pas avoir reçu la réponse positive de l’éditeur, et pourtant j’ai trouvé ce livre parmi mon catalogue disponible il y a peu de temps, alors qu’il ne me semblait pas l’y avoir vu quand j’étais fait le point sur mes services de presse il y a plusieurs semaines.

Qu’importe ce mystère finalement, l’important était que je voulais lire ce livre et que j’en ai enfin eu l’occasion. Le résumé de l’éditeur m’avait donné envie de m’y plonger :

" Juste avant que n’éclate la Seconde Guerre mondiale, dans un petit village suisse, deux jeunes garçons vont se lier d’amitié. Gustav, à l’enfance difficile, est orphelin de père. Celui-ci, un policier local a permis, malgré les ordres des autorités, à des réfugiés juifs d’entrer dans le pays. Selon Emilie, sa veuve, la crise cardiaque qui l’a emporté après la guerre, n’est pas étrangère à ce comportement. Elle reporte son amertume sur Gustav. Anton, lui, est un pianiste prodige, choyé par des parents juifs très aisés, qui ont pour lui une très grande ambition et veulent qu’il réussisse une carrière de concertiste. Gustav est invité par Anton et ses parents à les accompagner à Davos, ou ils vont nouer une amitié encore plus forte, au cours de longues promenades dans les bois qui vont sceller leurs solitudes. Si Anton expérimente de terribles tourments psychologiques à l’idée de se produire en public dans des concours musicaux, Gustav de son côté vit une existence de profond désarroi avec une mère qui a perdu son emploi et dont les expériences amoureuses sont sans lendemain.
Les années ont passé, Gustav a ouvert un hôtel à Matzlingen, son village natal. Un jour Anton, devenu professeur de piano, viendra le rejoindre et ensemble ils partageront une existence enfin apaisée. "

Une première précision : le résumé est erroné, puisque la rencontre entre Gustav, le protagoniste, et son ami Anton n’a pas lieu avant le début de la Seconde Guerre Mondiale mais juste après. C’est un peu étrange de commettre une telle erreur dans un résumé, mais c’est ainsi … L’éditeur a peut-être été trompé par le fait qu’une partie du roman se déroule bien entre 1938 et 1942, mais nous y reviendrons.

Le roman débute donc au lendemain de la Seconde Guerre Mondiale, dans une petite ville suisse, relativement épargnée par les tourments de la guerre. Gustav vit avec sa mère, veuve d’un policier dont on apprend qu’il a été déchu de ses fonctions après avoir aidé des juifs à fuir l’Autriche et l’Allemagne nazie avant la guerre. A l’école maternelle, il rencontre Anton, un petit garçon juif dont les parents viennent de s’installer dans la région. Anton est un pianiste de grand talent, mais qui angoisse à l’idée de se produire sur scène. Gustav, quant à lui, a une relation difficile avec sa mère, qui ne lui témoigne que reproches et amertume.

Toute la première partie du roman nous relate l’amitié entre Gustav et Anton pendant leur enfance. La deuxième partie reprend le récit à la veille de la guerre, pour nous raconter la rencontre entre les parents de Gustav, leur mariage malheureux, les circonstances dans lesquelles le père de Gustav a été contraint de quitter la police, et finalement la mort de celui-ci. La troisième partie se déroule quant à elle bien des années plus tard, dans les années 1990, alors que Gustav est propriétaire d’un hôtel dans la petite ville où il a toujours vécu et qu’Anton a renoncé à une carrière de pianiste renommé pour enseigner la musique dans le collège où il avait lui-même été élève avec Gustav quarante ans plus tôt.

Le roman est principalement centré sur la relation entre Gustav et Anton, entre amitié et homosexualité refoulée. Autour d’eux gravitent leurs familles respectives, avec le contraste saisissant entre les parents aimants d’Anton et la mère veuve et amère de Gustav, dont il cherchera l’amour jusqu’à la fin de sa vie.

" Quelque part au fond de lui-même, il avait toujours cru que sa mère ne pouvait pas mourir avant d’avoir appris à l’aimer. En vieillissant, il avait essayé de l’y entrainer avant qu’il ne soit trop tard, mais il n’avait pas réussi. "

Je dois dire que la deuxième partie consacrée à Emilie et Erich, les parents de Gustav, m’a bien intéressé. Je me demande si le choix de l’auteur de raconter leur histoire de cette façon n’est pas une erreur, s’il n’aurait pas suffi de l’évoquer dans le coeur du récit. Bien sûr, le roman appartient d’abord à son auteur, le choix qu’elle a fait est certainement le bon de son point de vue, mais cette façon de faire m’a semblé maladroite, comme si ce long interlude n’avait pas totalement sa place dans le roman.

Malgré cette parenthèse moins réussie à mon goût, j’ai beaucoup aimé ce roman. C’est une belle histoire d’amitié, d’amour, et de famille, avec un récit qui met en lumière les liens entre les générations et les conséquences du passé sur la vie de famille, les sentiments, et la vie des enfants. C’est aussi un roman sur l’esprit suisse, entre neutralité, maîtrise de soi, et interrogation à posteriori sur le rôle ambigu joué par cette nation neutre pendant la Seconde Guerre Mondiale.

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