Les Femmes qui craignaient les hommes

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Date de parution 6 mai 2021 | Archivage 9 juin 2021
Belfond | Belfond Noir

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Résumé

Nouvelle voix de la littérature noire très remarquée outre-Manche, Jessica Moor livre un thriller psychologique intense, violent, sur la criminalité ordinaire, la prédation et l’emprise.

La banlieue de Manchester abrite une maison pas comme les autres : une résidence sécurisée réservée aux femmes. Ici, elles sont nombreuses à vivre loin de ceux qui ont fait de leur quotidien un cauchemar. Alors, quand le corps de Katie, leur conseillère et amie dévouée, est retrouvé dans la rivière et que l’inspecteur Whitworth entreprend de les interroger, leur réflexe est de se cacher, de se taire.

Pourtant, elles vont devoir parler. Si elles ne le font pas, la police classera l’affaire en suicide. Comment ces femmes terrorisées pourront-elles jamais se confier à un homme ? Et comment livrer ce qu’elles savent sans risquer de faire tomber l’une d’entre elles ? Car chacune détient une pièce de ce puzzle macabre, et révéler la clé du secret pourrait mettre à l’épreuve leur solidarité, ce dernier lien qui les protège dans une société qui semble les avoir oubliées…

Que vaut la vie d’une femme ?


Jessica Moor a grandi dans le sud-ouest de Londres. Diplômée en Littérature anglaise à l’université de Cambridge, et en creative writing à l’université de Manchester, elle a travaillé dans le secteur de la culture et dans le social, notamment auprès des femmes battues. C’est cette expérience qui nourrit son récit, sa volonté farouche de se faire le porte-voix des violences faites aux femmes. Son premier roman, Les femmes qui craignaient les hommes, s’est fait largement remarquer et est présent sur les listes de nombreux prix et sélections de meilleurs romans, dont celle prestigieuse de The Observer-The Guardian. Jessica Moor vit à Londres.


« Jessica Moor décortique la violence des hommes, sous toutes ses formes, dans ce premier roman, assuré et brillant. » THE GUARDIAN

« Jessica Moor a de nombreux messages à délivrer, à la fois politiques et nécessaires. Et, en plus, elle sait raconter des histoires. » Jeanette Winterson (auteure de Les oranges ne sont pas les seuls fruits)

« Tout le monde devrait lire ce roman. » Sara Collins (auteure de Les Confessions de Frannie Langton)

Nouvelle voix de la littérature noire très remarquée outre-Manche, Jessica Moor livre un thriller psychologique intense, violent, sur la criminalité ordinaire, la prédation et l’emprise.

La banlieue...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782714482112
PRIX 21,00 € (EUR)

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

Ce thriller d’une force psychologique, humaine et sociologique inouïe ne porte aucune mention telle que « récit, » ou « roman » car l’autrice s’y est clairement inspirée de sa longue expérience professionnelle auprès de femmes victimes de violences, dont elle porte avec une grande intensité, dans ce livre, la VOIX : la voix de femmes dynamitées par un mari, un frère, un enfant (le cas est de plus en plus fréquent), femmes déracinées, cachées à la vue de leur bourreau et réduites au silence.

L’HISTOIRE
Le quartier huppé de Windringham, banlieue de Manchester, abrite justement l’une de ces résidences hautement sécurisées, où les femmes en grand danger vivent loin de ceux qui ont fait de leur quotidien un cauchemar.
Alors, quand le corps de Katie Straw, leur conseillère, est retrouvée dans la rivière, « tombé » du pont, pour elles, c’est le CHOC ABSOLU.
Double choc, lorsque l’enquête révèle que Katie Straw n’a aucune existence légale, ni diplôme afférent à ses fonctions.
🎭
Alors, usurpatrice ou victime ? Dissimulée aux yeux de qui ? Pourquoi avoir en effet choisi une banlieue et un emploi aussi obscurs que celui-ci, alors qu’on a découvert qu'elle avait des années durant œuvré à la City ? Enfin, le plus important, suicide ou meurtre ?
~
Il s’avère vous le voyez bien, absolument impossible à l’inspecteur Whitworth proche de la retraite et son nouvel adjoint, James Brookes de mener une enquête aussi complexe, sans pénétrer dans cet espace « assaini de masculin » et interroger ces femmes…Pourtant, ils risquent, ils s’en doutent, le repli collectif.

La solution du drame est-elle dedans, dehors, dans le présent, le passé ? Partout à la fois et sous nos yeux ?


📚📚 AVIS
La construction de ce thriller, alternant passé-présent de façon très serrée, exacerbe au maximum notre désir de comprendre ce qui est arrivé à Katie.
~
Jessica Moore enroule innocemment sa corde autour de notre coup et au tiers du livre la serre d’un coup sec et ce jusqu’à la fin, relâchant temporairement la pression avec une grande habilité.
~
Le pitch final est un véritable coup de maitre, et il m’a fallu relire au moins trois fois la fin pour en assimiler toute la portée.
~
Car l’autrice nous parle d’une mort ou plusieurs paramètres entrent en compte dont bien entendu le monde ou Katie évolue, celui des femmes victimes du « syndrome de la femme battue », un état de stress post-traumatique résultant d’une violence subie sur une longue période.
Un monde où des qui femmes présentent des syndromes tels que la déréalisation, un monde où leurs frontières physiques et psychologique ont été presque entièrement dissoutes dans l’espace et le temps, ou au contraire définitivement clôturées, asséchées d’humanité incapables d’autre comportement que celui de l’attaque pour éviter la défense.
~
Un monde où les voix sont hésitantes, à peine audibles, les femmes doutant de la légitimité même de leur propre existence ne se sentant pas la capacité d'avoir des pensées propres.
🔍🔦
Un monde où seul un regard choral pourrait dessiner les contours des circonstances d'une mort : mais encore faudrait-il pouvoir être certain que l'on a bien vu ce que l'on a vu....

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Un roman qui, sans être réellement surprenant ( oui, je connais ma pénibilité pour les auteurs et les éditeurs, mais à force de lire des romans policiers je commence à connaitre tous les ressorts). Mais, au final, ce n'est pas tant que ça la nature de ce qui est arrivé à Katie qui importe mais le cheminement. Et en cela, ce roman est puissant. A travers les histoires des femmes du refuge mais aussi des "avant" on sent la puissance de l'emprise de Jamie et la lente descente de Katie. C'est extrêmement subtil et réellement bien amené. J'ai vraiment trouvé que ce roman donnait à réfléchir et à s'interroger sur les comportements masculins mais également sur la manière dont les femmes cherchent à se conformer à leurs attentes, "par amour". J'ai mis beaucoup de temps à lire ce roman, pas à cause d'un désintérêt mais vraiment en raison des questions qu'il soulève chez toute femme. L'histoire de Katie est réellement glaçante mais montre aussi le côté rampant de l'emprise qu'un homme peut exercer sur une femme et explique que la violence n'est pas forcément physique.

Ce que j'aime : le fond, la manière subtile et complète dont l'auteure traite son sujet

Ce que j'aime moins : ok j'avais compris qui était Jamie au milieu du roman

Pour résumer

Un roman fort, puissant et qui donne à réfléchir sur les comportements masculins et sur la façon dont les femmes acceptent ces derniers. Une lente descente aux enfers.

Ma note

9/10

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Après la découverte de Katie, leur ange gardien, les femmes à l'abri dans un refuge du côté de Manchester sont ébranlées. Qu'est-il arrivée à Katie ? Et l'enquête ne risque-t-elle pas de menacer leur sécurité ?

On plonge dans quelque chose de trouble et addictif avec un récit en alternance présent-passé. On découvre un groupe de femme fragilisées par le drame qu'elles viennent d'apprendre. Leurs pensées restent distinctes, cloisonnées. L'ambiance est taiseuse et la méfiance est de mise au sein de cette institution.

L'enquête commence, on se penche sur la vie amoureuse de la victime, on découvre des zones d'ombres sur son identité. En parallèle, on s'insinue dans les remous d'une relation insidieuse, toxique.

L'écriture est lente, anxiogène. On se sent glisser vers quelque chose de malaisant. On décrit les comportements ambiguës de ces femmes en danger, et cela nous maintient à distance. Des éléments sont amenés, perturbants, destinés à noyer le poisson. La psychologie des personnages est troublante, et difficile à cerner.

On pense savoir ce qui est arrivé et on reste interdit quant à certaines révélations. L'auteure réussit malgré tout à nous surprendre à la fin avec quelque chose d'inattendu et de consternant.

Un récit qui maintient la pression, avec un jeu d'emprise et de manipulation oppressant. Le constat est malheureusement en définitive, sans appel et amer. Sidérant !

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La petite ville de Windringham abrite un refuge où les femmes peuvent disparaître loin des hommes qui les ont détruites. Cette maison est dirigé par l'originale et courageuse Val aidée depuis peu par Katie, qui écoute et conseille les femmes avec tant d'empathie qu'elle pourrait avoir connu une expérience similaire. Quand Katie est retrouvée noyée dans la rivière, l'inspecteur Whitworth et son assistant pénètrent dans ce lieu où aucun homme n'est admis afin d'interroger les résidentes. Les policiers espèrent boucler l'affaire avec un suicide mais peut-être s'agit-il d'un meurtre ?
Mais les femmes se taisent et ne mentionnent qu'une ombre entr'aperçue auprès de Katie le soir de sa mort, ceci afin de mettre les policiers sur la bonne piste. Quelques femmes fuient ensuite le refuge

L'écriture de ce thriller tente de rejoindre le courant de pensées et d' émotions de ces femmes marquées par l'enfer, qui se blâment d'avoir causé la violence de leurs compagnons, qui ne savent que faire de leur vie délivrée, qui sursautent devant tout car tout est peur et menace, et qui, après tant de souffrances et de coups, désirent glisser dans l'anéantissement, leur ultime issue de survie
Ce roman insiste aussi sur l'indifférence de l'entourage qui préfère se rassurer à bon compte, sur l'aveuglement révoltant de la police et la complaisance de la justice envers ces hommes mimant si bien le regret .
Á noter que la finale du livre est une petite bombe destructrice

Merci aux éditions Belfond et à NetGalley de m'avoir permis cette lecture

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Avis : GRAVE

Pourquoi ai-je choisi de lire « Les femmes qui craignaient les hommes » ? Pour son sujet, c’est sûr et parce qu’Yvan Fauth en avait parlé avec beaucoup de conviction sur son blog. Alors, déçue ? Oui et non. Oui, car il me semble que la traduction à l’image de son titre — Keeper, en anglais, ne met pas en valeur les mots initiaux de Jessica Moor. Non, car ce roman est riche de connaissances sur l’environnement réel des femmes sous l’emprise d’un homme, et regorge de pensées d’avertissement.
Katie s’est noyée ; elle s’est sûrement suicidée. Elle travaillait dans un foyer pour femmes battues et se montrait d’une grande discrétion. Witworth, en charge de l’enquête et tout près de la retraite travaille en binôme avec le jeune inspecteur Brooks. L’enquête que le vieux Commissaire ne veut pas lâcher lui fait découvrir un monde qu’il regarde en toute objectivité et sans compassion particulière. L’interrogatoire de toutes les femmes du foyer lui permettra-t-il de découvrir la vérité ? Doit-il conclure au suicide ou poursuivre le dernier compagnon de la victime ? La fin inattendue nous en dira beaucoup plus qu’il n’en saura jamais.
Le rythme est lent, très lent, menaçant de me faire lâcher avant la fin. Mais l’intrigue se construit peu à peu, les détails fouillés incitent à poursuivre, l’immersion dans le pourquoi et le comment du « keeper » se dévoilant comme étant communs à tous les hommes qui tiennent les femmes sous leur emprise. Le psychisme des victimes se découvre aussi lentement que le roman livre ses secrets.
L’organisation des chapitres entre Avant et Maintenant, si elle désarçonne au début, répond ensuite au besoin de savoir et l’attente se fait entre le Maintenant, objectif et procédurier, et le Avant qui livre des clés.
Verdict : je conseille. Si vous voulez passer derrière, découvrir le monde de certains couples derrière les façades souvent lisses et brillantes, ce livre ne vous laissera pas de répit.
Je remercie #NetGalleyFrance et les Éditions Belfond et la collection NOIR pour #Lesfemmesquicraignaientleshommes.

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Le résumé de l’éditeur m’a attirée : je pensais avoir à faire à une espèce de huis-clos au sein de ce refuge avec des non-dits, une certaine omerta entre les femmes de ce refuge… et puis finalement, c’est bien plus que ça. J’ai bien aimé ce livre parce que justement, l’auteure nous propose un récit qui ne verse pas dans le pathos, mais au contraire, nous immerge dans les angoisses de ces femmes. Leurs histoires contrastent fortement avec l’état d’esprit des 2 flics qui vont être en charge de l’enquête. Et c’est ça qui est rageant.

En 2 mots, pour résumer l’histoire, on suit un groupe de femmes qui se retrouvent dans un refuge pour femmes victimes de violence conjugale ou familiale. A la tête de ce refuge, Valérie Redwood, une femme qui a à cœur de protéger ces femmes en dissimulant aux yeux de tous, l’identité des femmes qui habitent dans ce refuge. Elle est secondée par Katie qui écoute les angoisses de ces femmes et les conseille. Seulement, Katie est vite retrouvée morte et très tôt, tout le monde conclut à un suicide. Pour s’assurer que c’est bien le cas, 2 flics, Whitworth et Brookes vont enquêter à ce sujet et vérifier qu’il s’agit bien d’un suicide : il n’est pas en effet pas courant qu’un suicide soit effectué par noyade.

L’auteur a travaillé avec des femmes battues et à travers son roman, elle a voulu nous immerger dans ce monde. L’actualité en France nous démontre que les féminicides sont malheureusement courants et le décompte macabre fait souvent la une des journaux. Souvent, on peut se poser la question de savoir pourquoi ces femmes ne quittent pas leur conjoint. Quand on ne connaît pas, on ne peut pas vraiment savoir. Dans ce roman, l’auteure nous explique tout ça. L’emprise psychologique que subissent ces femmes est presque plus fort que tout. Ce n’est finalement pas « que » des violences physiques qu’elles subissent, mais bien aussi des violences psychologiques. Ces femmes sont convaincues qu’elles ne peuvent pas vivre sans leur conjoint, elles culpabilisent et se méfient de tout. Si bien que même envers les 2 flics qui vont les entendre, elles vont décortiquer toutes leurs réactions et s’adapter en adaptant leur comportement face à eux. Tout cela est très bien retranscrit. D’ailleurs, l’auteure met en parallèle le moment présent c’est-dire le moment de l’enquête et les quelques années avant la mort de Katie. On apprend au fil des chapitres ce qu’il s’est passé. Et on sent l’emprise s’installer sans en avoir l’air jusqu’à ce qu’elle se retrouve complètement piégée malgré elle. On voit aussi à travers ces différentes histoires que souvent l’entourage lui-même ne prend pas conscience de ce qui se passe et laisse faire les choses.

Tout ça pour dire que l’histoire est très prenante. Certes, on n’est pas dans un thriller classique où à tous les chapitres, on a un rebondissement qui nous tient en haleine. Personnellement, j’ai été emportée par toutes ces histoires en essayant de faire le lien avec l’histoire de Katie, en cherchant ce qui a bien pu lui arriver. Et même si on n’avance pas réellement tout le temps dans l’enquête tout au long des chapitres, j’ai lu ce livre assez rapidement.

La fin m’a surprise comme pas mal d’autres lecteurs. Je me suis repassée par mal d’évènements en arrière pour me refaire l’histoire à la lumière de cette vérité. Cette fin me convient parfaitement, même si on aurait voulu que ce soit autrement dans la réalité.

En bref, ce fut une bonne lecture. Les amateurs de thriller peuvent être déçus car l’enquête avance très lentement. Mais il faut avoir en tête de ne pas rechercher réellement du suspense dans ce livre mais plutôt de découvrir ce monde-là.

Je remercie les éditions Belfond et Netgalley pour cette lecture.

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Au départ l’auteur met en place le contexte : un refuge pour femmes battues ou sous emprise de leur mari ou compagnon, il est géré par Valérie Redwood et secondé par Katie Straw. Cette dernière est à l’écoute de ces femmes, est pleine d’empathie mais personne ne la connaît vraiment.
Retrouvée morte, on part sur un suicide par noyade. Les policiers Whitworth et Brookes, deux policiers tres différents, mènent l’enquête sur ce suicide par noyade qui paraît très étrange,
L’auteur, par des aller retour passé de Katie, et présent avec le refuge’ les histoires de ces femmes, le rôle qu’y joue Katie, va nous amener petit à petit à comprendre comment manipulation et emprise peuvent tout doucement se mettre en place au point de perdre la maîtrise de ses choix pour ne suivre qu’aveuglement ceux suggérés. Echapper à ce cercle est difficile car tout semble normal. Pour Katie, il faudra un déclic et une aide au hasard de la vie.
Mais peut on vraiment échapper au bourreau qui vous traque sans relâche, un bourreau qui met tout en œuvre pour vous retrouver et vous détruire.
La fin est malsaine. Personne n’est jamais à l’abri.

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Un roman avec une ambiance lourde qui correspond bien au sujet.
Une fin qu’on devine mais à laquelle on ne veut pas croire.
Des personnages nombreux qui créent une confusion mais qui permettent d’assembler le puzzle
Un roman qui mérite vraiment qu’on s’attarde dessus.

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Les violences conjuguales , pour ma part , je trouve ça horrible même au-delà !! Comment peut on faire ça !!Qu'est-il arrivée à Katie ? Et l'enquête ne risque-t-elle pas de menacer leur sécurité ?
On plonge dans quelque chose de trouble et addictif avec un récit en alternance présent-passé. On découvre un groupe de femme fragilisées par le drame qu'elles viennent d'apprendre. Leurs pensées restent distinctes, cloisonnées.

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L’accent est ici mis sur les violences faites aux femmes, et sur leurs conséquences, qu’elles soient physiques ou psychologiques. Katie Straw est retrouvée noyée. Certains pensent à un suicide, mais les policiers chargés de l’enquête vont rapidement envisager la possibilité d’un meurtre. Katie travaillait dans un foyer pour femmes victimes de violences. L’écriture de Jessica Moor est anxiogène et puissante ; elle met mal à l’aise le lecteur face à l’emprise et à la manipulation que subissent ici les femmes de la part de leur compagnon. L’auteure alterne entre passé et présent, ce qui permet – lentement mais efficacement – de comprendre le fil de l’histoire. Mention spéciale pour la fin inattendue de ce roman. De nouveau, un thriller psychologique que je vous conseille si vous êtes intéressé(e) par cette thématique. Un livre que je relirai certainement, pour le côté psychologique et sa thématique centrale.
Je remercie NetGalley et les éditions Belfond pour ce roman noir et la découverte de la plume de Jessica Moor.

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A la recherche d’un bon policier, j’ai jeté mon dévolu, un peu au hasard, sur Les femmes qui craignaient les hommes, premier roman de Jessica Moor. Avec un titre comme ça, j’imaginais que l’histoire allait probablement m’énerver car il allait être question des violences faites aux femmes et que je trouve ça absolument intolérable – c’est aussi le cas de la violence en général physique autant que psychologique. S’il y a bien un truc qui me révolte c’est ça (d’ailleurs, je sens mon énervement monter rien que de commencer cette chronique).

Dans Les femmes qui craignaient les hommes, Jessica Moor s’est inspirée de son expérience de travailleuse sociale auprès des femmes victimes de violences conjugales, afin de raconter certaines de leurs histoires à travers ses personnages. Cela commence avec la découverte du corps d’une femme au pied d’un pont de la banlieue de Manchester. Cette femme s’appelait Katie Straw et travaillait dans un refuge pour femmes battues. Comme il est impossible de trancher entre un suicide et un homicide, le lieutenant Whitworth se retrouve sur cette enquête. Il est secondé par l’inspecteur Brookes qui vient de débarquer au commissariat. Ils vont devoir pousser les portes du refuge et parler à ces femmes qui craignent les hommes et qui n’ont absolument pas envie de se livrer. Mais si elles veulent aider la police à comprendre ce qui est arrivé à Katie, elles vont devoir accepter de parler de la jeune femme et finalement de se livrer, doucement, par bribes.

Whitworth n’est pas loin de la retraite et fait partie d’une autre génération que Brookes. Une génération plus misogyne. Il n’est pas méchant, même plutôt bienveillant, paternel, mais… ben, d’une autre génération. S’il est un peu sur la réserve vis-à-vis de Brookes, il comprend rapidement qu’il a en face de lui un inspecteur plutôt brillant mais qui cache ses émotions.

il y a deux temps de narration, Aujourd’hui avec l’enquête sur la mort de Katie, on l’on découvre le passé douloureux des pensionnaires, la violence subie, par un mari, les histoires douloureuses de femmes qui ont tout quitté, entraînant pour celles qui en ont, leurs enfants sous le bras pour les protéger. Et puis, il y a aussi Avant où l’on découvre l’histoire d’amour de Katie avec Jamie.

L’enquête n’est pas simple à mener. Elle ne se mène pas tambour battant et le suspense n’est pas vraiment au rendez-vous. Néanmoins, l’histoire de Katie m’a complètement accrochée et j’avais envie d’en savoir plus, de comprendre. Et les histoires de ces femmes prennent aux tripes.

A ceux et celles qui ne comprennent pas pourquoi une femme ne prend pas ses cliques et ses claques au premier coup, où ne jettent pas les valises de leur petit-ami par la fenêtre en leur disant de ne plus jamais revenir, la lecture de ce roman pourrait être utile. Voire très utile.

Et puis pour ceux qui aiment se faire balader – dire se prendre une claque me paraît mal venu – et les fins que l’on n’attendaient pas – j’avais envie de dire coup de poing, mais ça ne va non plus – Les femmes qui craignaient les hommes vaut le coup. En tout cas, moi je ne m’y attendais pas et c’est ce qui m’a chamboulée. Moi qui me targue souvent de deviner la fin très rapidement, j’ai été bluffée.

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