Mauvaise mer - épreuves non corrigées -

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Date de parution 25 avr. 2024 | Archivage Aucune

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Résumé

Voilà plus de trente ans qu’Élisabeth va tous les jours s’asseoir sur un muret, face à l’Océan. Ce qu’elle y fait ? Rien. Elle attend, figée, le retour de son mari parti au large des côtes bretonnes et jamais revenu. Sa fille Simone est désespérée de voir ainsi sa mère perdre la raison. Elle avait cinq ans quand le bateau paternel a quitté le port pour la dernière fois. Avec lui s’en sont allées une vie de famille normale, et une mère normale.

Difficile, alors, de construire une vie puis d’acquérir son indépendance. À quarante ans passés, Simone demeure comme à la veille d’une existence qui tarde à démarrer. D’autant que sa mère n’est pas tendre avec elle. Une « pauvre folle », pense-t-on par ici. Une femme acariâtre et vénéneuse qui vit dans le ressentiment. Une mauvaise mère, certainement…

Mais est-ce seulement vrai ?

Sur le thème des douleurs enfouies et des non-dits obsédants, Jérôme de Verdière compose un face-à-face aussi dérangeant que poignant entre une mère et une fille que tout oppose. Un duel homérique et inoubliable.

« Il regarde droit devant lui. Ne peut plus faire machine arrière. Les marins prétendent que la terre les refoule mais il n’est pas dit non plus que la mer les accueille. Il ne peut plus changer de cap. C’est trop tard. »

Voilà plus de trente ans qu’Élisabeth va tous les jours s’asseoir sur un muret, face à l’Océan. Ce qu’elle y fait ? Rien. Elle attend, figée, le retour de son mari parti au large des côtes bretonnes...


Formats disponibles

FORMAT Grand Format
ISBN 9782749177878
PRIX 19,50 € (EUR)
PAGES 192

Disponible sur NetGalley

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Chroniques partagées sur la page du titre

Je ne connaissais pas Jérôme Verdière, ni l’auteur, ni le journaliste, c’est donc seulement sur la base du titre que j’ai eu envie de découvrir ce livre. Lorsque je l’ai refermé, j’ai voulu en apprendre davantage sur l’auteur et j’ai constaté que c’était don deuxième roman. Je ne sais pas si je lirais son premier La Robe, mais en tout cas celui-ci m’a vraiment beaucoup touché.

Ce ne sont pas tant les mots, la haine que se jettent ses deux femmes, Élisabeth, Simone, mère et fille qui surprennent, mais c’est le fait qu’elles ne sachent pas se parler, n’ont pas appris à s’aimer, s’accepter….

L’une trop prise par son chagrin au point qu’il l’ait englouti pendant 35 ans, au point que plus rien n’existe autour d’elle, même elle-même. A ses côtés, cette enfant, spectatrice de la déchéance maternelle, a appris à s’en désintéresser au point de n’être que le souffre-douleur, au point d’accepter de l’être, en apparence, par devoir ? Par amour ?

Même si au début la relation mère-fille peut déstabiliser le lecteur, les joutes verbales en deviennent vite la marque, malgré l’aigreur des mots, la sensibilité des phrases, les silences sont parfois lourds mais jamais pesant. Ces silences constructeurs malgré tout, permettent au lecteur d’être spectateur d’une relation qui peut sembler toxique, mais où chacune cherche sa place, cherche à déconstruire 35 ans de non-dits, pour construire enfin les bases d’une relation somme toute pleine d’amour.


"Ma mère, elle a quelque chose
Quelque chose de dangereuse
Quelque chose d’une allumeuse
Quelque chose d’une emmerdeuse

Dans les yeux de ma mère
Il y a toujours une lumière"

Arnold Hintjens – Arno – chanteur et acteur belge

Car ici, il est bien question, d’amour, de pardon, de résilience, même si les mots sont âpres, durs, parfois d’une cruauté choquante, ils ne sont là que pour apaiser et enfin comprendre.

C’est à la fois l’envol d’une femme de 40 ans, Simone, qui a cherché à fuir un climat délétère, mais que la vie n’a fait que ramener vers cette mère vieillissante pour enfin comprendre. Mais c’est aussi, la révélation d’une femme, Élisabeth, prise par ses sentiments, son amour qui aura passé 35 ans de sa vie à attendre un mari mort en mer, en allant tous les jours s’asseoir sur un muret, face à l’Océan. Ce qu’elle y fait ? Rien. Elle attend, figée, le retour de son mari parti au large des côtes bretonnes et jamais revenu.

Ce mari absent et pourtant un personnage à part entière, puisqu’il prend toute la place au point de ne pas en laisser aux vivants. Vivantes, mais mortes, dans une atmosphère que l’on sent peu à peu se dégriser au fil du récit, à l’image de la relation mère en fille devenant plus apaisée.

En étant obligé de se regarder, s’écouter, elles vont chacune comprendre ou aider à la compréhension de cette vie ratée. Mais ratée n’est pas le bon mot. Je dirais plus une vie à se tourner autour sans jamais se rencontrer.

La fin du livre m’a vraiment beaucoup touchée, et si vous voulez savoir si ces deux femmes, mère et fille, ont enfin pu se rencontrer, je vous invite à lire Mauvaise Mer un jeu de mots très intéressant entre la mer qui prend tout toujours mauvaise, et la mère que l’on pourrait tenter de qualifier de mauvaise, mais que ne l’ai pas tant que ça.

C’est à la fois un livre fort sur les relations mère enfant, sur les non-dits, le poids de mots, mais c’est aussi un texte fort jubilatoire, cynique où les mots sont parfois comme des coups de scalpels que l’on aimerait peut-être dire, mais que l’on n’ose pas…

Ça sort aujourd’hui, chez le Cherche midi et c’est à lire !

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Concarneau, 2016. Simone, libraire, 40 ans , est revenue vivre avec sa mère, Elizabeth, 70 ans, car elle est inquiète pour sa santé et trouve son comportement bizarre. Depuis 35 ans, elle attend son mari, Robert, disparu en mer le 11 mai 1981, alors que sa fille avait cinq ans. Tous les jours, elle s'assied face à la mer et lui parle. La cohabitation entre les deux femmes est particulièrement difficile, toute communication semblant impossible.
J'ai été attirée par ce livre pour quatre raisons:
* la très belle couverture qui est une belle image évocatrice de la région où je vis, là où fleurissent les cirés jaunes
* le lieu où se déroule le roman, dans le Finistère, la partie la plus sauvage de la Bretagne, que je trouve la plus belle (pardon pour les autres départements bretons =:) )
* le titre qui fait immanquablement penser à mauvaise "mère", ce qui était très probablement l'objectif de l'auteur
* le thème de l'attente, celle des femmes et des mères de marins pêcheurs, partis en mer et dont certains ne reviennent pas ; les romans qui en traitent m'ont toujours beaucoup touchée; je citerais "Une longue impatience" de Gaëlle Josse (2018) et "Mes sœurs, n'aimez pas les marins" de Grégory Nicolas (2023).
J'ai retrouvé tout cela dans le livre et bien plus car nous assistons à la confrontation, au face à face hargneux entre deux femmes : une mère, aigrie, acariâtre, mauvaise, dont le cœur est tellement desséché par la disparition de son mari, qu'elle n'a pu donner de l'amour à sa fille qu'elle a rejetée et méprisée et une fille, qui revient officiellement pour venir en aide à sa mère mais aussi probablement avec l'espoir ténu de recevoir un signe d'amour qui lui permettrait d'avancer enfin dans la vie, de trouver sa place. Bien qu'absolument détestable, je n'ai pu m'empêcher de ressentir une pointe de pitié pour cette femme qui a attendu un disparu pendant 35 ans, qui a mis sa vie de femme et de mère entre parenthèses.
Un beau roman sur l'absence, l'attente.

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